La tendance « slow », qui jusqu’ici faisait les beaux jours de la gastronomie, s’attaque désormais à votre intérieur. Elle se veut belle et durable.
Pour faire simple, on dira que la slow déco – ou encore, slow design – c’est tout le contraire du « vite fait, mal fait ». La tendance s’inspire du mouvement Slow Food qui a vu le jour à l’orée des années 80, en réaction à la malbouffe. Appliqué à l’univers de l’aménagement intérieur, ça donne une déco reposant sur des valeurs éthiques et écologiques. Bref, belle et durable.
L’idée même du « Slow Design » voit le jour en 2004, porté à la connaissance du public par un universitaire anglais nommé Alastair Fuad-Luke. La définition qu’il donne de cette tendance est la suivante: une création lente, à petite échelle, respectueuse des hommes et de l’environnement. Parmi les autres valeurs défendues par le Slow Design, on retient des objets uniques, avec un fort potentiel esthétique, à condition que ce dernier ne vienne pas hypothéquer l’utilité. La production issue du Slow Design se doit par ailleurs d’être écoresponsables et, bien évidemment, éthique. D’une manière générale, on privilégie les techniques de fabrication traditionnelles, voire les matériaux recyclables qui, in fine, protègent la nature et les hommes.
Cultiver sa fibre écolo
Concrètement, ça donne quoi ? On jette son dévolu sur des objets le plus souvent diffusés en série limitée ou carrément uniques. La plupart du temps, ils sont faits à la main. Mais la slow déco n’est pas forcément l’apanage de créateurs de premier plan, elle est à la portée de toutes les bourses et de toutes les mains, même les plus gauches d’entre elles. Le b.a-ba du slow décorateur commence par une activité des plus agréables. On chine, parce que le rétro est à la mode et que les objets venus du passé sont souvent de bien meilleure facture que ceux proposés aujourd’hui.
Sinon, vous êtes invité à faire montre de créativité : une bouteille devient un vase, une palette, une table basse et, pourquoi pas, une baignoire, un sofa des plus cosy. Si on fait l’acquisition de meubles ou autres accessoires flambant neufs, on privilégie l’éco-design, qui respecte les règles de base du développement durable et n’utilise que des matériaux entièrement recyclables. Enfin, et c’est l’un des aspect les plus séduisants de la slow déco, on se met au vert : on transforme son intérieur en jungle urbaine, en ne misant pas seulement sur les plantes en pots mais en optant également pour des suspensions pour plante, qui ont le don de réveiller le Tarzan ou la Jane qui sommeille en vous !