Avant de décider de remplacer vos châssis existants, et même d’en choisir de nouveaux, mieux vaut s’assurer de leur efficacité, tant au niveau du produit (châssis, vitrage) que de leur placement dans les règles de l’art.
1. Vérifier l’étanchéité
Entre le verre et le châssis, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, il faut s’assurer que la bande de mastic soit résistante aux UV et aux chocs thermiques. Les joints de frappe ou de calfeutrage situés entre le dormant (la partie fixe) et l’ouvrant, en caoutchouc ou polyéthylène, doivent être bien comprimés.
Sans oublier l’étanchéité entre le châssis et la maçonnerie. Les vides éventuels doivent être remplis avec un isolant souple. Les ouvertures doivent être comblées avec un matériau lourd, par exemple du mortier à l’extérieur et du plâtre à l’intérieur. Le travail étant parachevé par un joint étanche en silicone le long du châssis côté extérieur (pas plus large que 10mm de préférence), et en mastic à peindre à l’intérieur. Tout cela contribue à une meilleure isolation thermique et acoustique.
2. La qualité du châssis
Le bois est le meilleur isolant thermique et c’est un produit naturel. Mais il coûte plus cher que le PVC (15 à 30% selon les marques). Plus durable et esthétique, il nécessite néanmoins un minimum d’entretien : il faut appliquer une nouvelle couche de lasure (un produit de finition et de protection qui fait ressortir les veinures, empêche la pénétration de l’eau tout en laissant le bois respirer) tous les 2 à 5 ans côté sud et ouest, et 5 à 10 ans pour les autres. Le vernis et la peinture doivent être renouvelés tous les 5 à 8 ans côté sud et ouest, et 10 ans pour les autres.
Le PVC et l’alu ne nécessitent, eux, aucun entretien particulier, sinon un simple nettoyage de temps en temps. Bien que moins écologique, le châssis en PVC de qualité a une espérance de vie de plusieurs dizaines d’année. C’est sa conception qui le rend isolant,
Les châssis en aluminium conviennent mieux pour les surfaces vitrées de grandes dimensions ou un look « industriel ». Tant pour l’alu que le PVC, privilégiez donc des châssis composés de 3 chambres minimum, et 4 à 5 de préférence, suffisamment épais (au moins 70 mm) pour accompagner un vitrage à haut rendement.
3. La qualité du vitrage
Un bon châssis sans un bon vitrage ne sert à rien. On ne trouve plus de vitrages simples, tandis que le double-vitrage super-isolant, ou à haut rendement, remplace désormais le double-vitrage classique. Il contient non seulement une couche de gaz entre les deux vitres, mais aussi un film d’oxyde de fer. C’est la valeur U qui est à prendre en compte : plus elle est basse, meilleure est l’isolation.
Les double-vitrages classiques (anciens) ont une valeur U moyenne de 2,8, mais celle-ci tombe à 1.1 pour un double-vitrage à haut rendement, et à 0,6 dans le cas d’un triple vitrage (avec deux couches de gaz et deux films métallisés)… Mais ce dernier est bien plus onéreux. L’investissement, dans le cadre d’une rénovation, doit donc être soigneusement pesé.