L’automne, c’est vraiment la meilleure période pour planter un arbre. Mais attention : il ne suffit pas de creuser un petit trou et d’y glisser votre jeune plant pour garantir une bonne reprise au printemps. Voici un guide complet, étape par étape, pour maximiser les chances de succès de votre plantation.

Racines nues : à planter dès le début de l’automne
Si vous avez acheté un arbre en racines nues, ne tardez pas à le planter. Le début de l’automne, quand le sol est encore chaud et légèrement humide, est le moment idéal. Cela permet à l’arbre de produire rapidement des radicelles, ces petites racines très fines qui facilitent la reprise au printemps.
Bien choisir l’emplacement
Avant toute chose, réfléchissez bien à l’endroit où vous allez planter votre arbre. Renseignez-vous sur sa taille adulte, aussi bien en hauteur qu’en largeur, et imaginez ce que cela donnera dans 10 ou 15 ans. Évitez de le placer trop près d’un mur, d’une clôture ou sous une ligne électrique. Pensez aussi à l’ombre portée qu’il pourrait générer sur votre potager ou votre maison.
Anticipez le trou de plantation
Si possible, creusez le trou 2 à 3 semaines à l’avance. Cela permet à la terre de se stabiliser et d’être plus facile à retravailler. Le trou doit être au moins deux fois plus large que la motte ou l’envergure des racines. Réservez la terre extraite sur une bâche propre, et profitez-en pour ameublir le fond du trou, ce qui facilitera l’installation des racines.
Pralinage : un petit plus qui change tout
Avant la plantation, taillez légèrement l’extrémité des racines abîmées ou trop longues. Ensuite, trempez-les dans un mélange épais composé d’eau, de terre argileuse et, si possible, de bouse de vache : c’est ce qu’on appelle le pralinage. Cela protège les racines du dessèchement et stimule leur reprise. Il existe aussi des pralins prêts à l’emploi en jardinerie, souvent enrichis en mycorhizes ou bactéries bénéfiques.
Ne négligez pas les tuteurs
Avant de mettre l’arbre en place, installez un à trois tuteurs bien solides. C’est important de le faire avant pour ne pas risquer d’abîmer les racines ensuite. Les tuteurs doivent être suffisamment hauts : idéalement jusqu’au point où l’arbre formera ses premières branches (le départ de la ramure). Utilisez un lien souple mais solide pour fixer le tronc sans l’étrangler.
Utilisez une latte comme repère
Pour ne pas planter trop profond, placez une latte en bois ou une planche sur le sol, en travers du trou. Elle servira de repère : les racines doivent être bien enterrées, mais le collet (la base du tronc) doit rester juste au niveau du sol, voire un peu au-dessus si le sol est lourd. Déposez une petite butte de terreau au fond, posez les racines dessus bien à plat, puis rebouchez avec la terre en la fragmentant bien. Tassez légèrement avec le pied pour éviter les poches d’air.
Arrosage : la clé de la reprise
Formez une cuvette d’arrosage avec le surplus de terre autour du tronc. Arrosez abondamment juste après la plantation, même s’il pleut. Ensuite, surveillez régulièrement l’humidité du sol pendant au moins deux ans, surtout durant les périodes de sécheresse.
Pour conserver l’humidité et limiter les mauvaises herbes, installez un paillage naturel autour du tronc : copeaux de bois, feuilles mortes, paille… mais surtout, pas de gazon au pied du jeune arbre, car il entre en concurrence pour l’eau et les nutriments.
Dernière étape : attacher l’arbre
Fixez l’arbre à ses tuteurs avec un lien élastique et souple, en laissant un peu de jeu pour accompagner sa croissance. Vérifiez régulièrement l’attache et ajustez-la au besoin.