Après quelques fluctuations, on peut enfin parler de prix stabilisés pour les panneaux photovoltaïques ! L’époque des devis totalement délirants est derrière nous… Mais quels sont les prix pratiqués aujourd’hui ?

Aujourd’hui, une installation résidentielle se situe en moyenne un peu au-dessus de 1 €/Wc hors TVA. En pratique, cela veut dire qu’une installation d’environ 5.000 Wc (typique pour une maison familiale avec deux enfants) tourne aux alentours de 5.000 € à 6.000 € hors TVA, installation comprise. Avec la TVA réduite à 6 % pour les habitations de plus de 10 ans, on reste dans une fourchette très raisonnable pour un investissement qui va produire pendant plusieurs décennies !
Pour un petit foyer, une puissance de 3 kWc suffit souvent. On parle alors de 4.000 à 6.000 € TVAC, selon la qualité du matériel choisi et la complexité du toit. Pour une famille plus énergivore, avec pompe à chaleur ou voiture électrique, on monte facilement à 6 à 8 kWc, soit un budget qui dépasse souvent les 8.000 €, voire plus de 12.000 € pour du matériel haut de gamme.
Mais derrière ces chiffres se cachent toute une série d’éléments qui expliquent pourquoi deux installations apparemment similaires peuvent afficher des devis très différents !
Ce que le prix comprend vraiment
Quand vous signez pour des panneaux photovoltaïques, vous ne payez pas « que » les panneaux. Un devis sérieux intègre toute une chaîne de postes, souvent résumés en quelques lignes, mais qui font une vraie différence.
Tout commence par une analyse sur place : l’installateur vérifie l’orientation, l’ombre éventuelle, l’état de la toiture, le cheminement des câbles… Ce repérage conditionne le choix du matériel et la complexité de la pose. Viennent ensuite les panneaux eux-mêmes, dont le prix dépend du rendement et de la marque, et l’onduleur, le cerveau de l’installation, qui convertit le courant continu en courant alternatif utilisable à la maison.
À cela s’ajoutent les rails de fixation, les systèmes de lestage sur toit plat, le câblage électrique, les protections, le raccordement jusqu’au tableau… puis la main-d’œuvre, bien sûr ! Enfin, le prix inclut normalement le contrôle RGIE et le certificat de conformité, indispensables pour enregistrer vos panneaux auprès du gestionnaire de réseau. En résumé : si un devis vous semble anormalement bas, la question n’est pas tant « pourquoi c’est si bon marché ? » que « qu’est-ce qui manque ? ».
Le rôle du matériel : standard ou premium ?
En 2025, la grande majorité des installations résidentielles se fait avec des panneaux monocristallins. Ils sont noirs, sobres, plus compacts et affichent des rendements de l’ordre de 18 à 22 %. Ils sont un peu plus chers que les modèles polycristallins, mais permettent de produire beaucoup sur une surface limitée, ce qui reste crucial en milieu urbain.
Les panneaux polycristallins existent toujours et restent une option un peu moins coûteuse, avec un rendement légèrement inférieur, autour de 15 à 18 %. Ils conviennent plutôt aux toitures généreuses où chaque mètre carré n’est pas compté comme de l’or.
Au-dessus, on trouve les marques premium, qui promettent des garanties longues (25 à 30 ans) et des rendements élevés, parfois avec une esthétique très soignée. Le revers de la médaille, c’est un prix qui peut être 1,5 à 2 fois plus élevé que celui de panneaux « standard ». Ce choix se défend si vous visez une installation très durable, si votre toiture est difficilement accessible ou si vous voulez tout simplement le top du marché.
Côté conversion, l’onduleur central reste la solution la plus courante et la moins chère. Les micro-onduleurs ou optimiseurs ajoutent une couche d’intelligence : chaque panneau est géré individuellement, ce qui limite les pertes en cas d’ombre partielle. Cette sophistication se paie par un surcoût global de l’ordre de 10 à 25 % sur le devis, mais peut être très rentable sur des toits compliqués ou orientés différemment.
Enfin, si vous imaginez ajouter un jour une batterie domestique, miser dès le départ sur un onduleur hybride est une bonne idée : vous n’aurez pas besoin de tout remplacer quand vous déciderez de stocker votre propre électricité !
Toiture, TVA, complexité : les petits détails qui changent tout !
Sur le papier, deux installations de 5 kWc peuvent afficher la même puissance. Dans la réalité, leur prix peut varier de plusieurs milliers d’euros. La toiture joue un rôle central. Une toiture inclinée, facilement accessible, avec peu de percements à faire, permet une pose rapide et donc moins chère. Un toit plat avec structure inclinée, lestage, passage de câbles compliqué ou hauteur importante nécessite plus de matériel, plus de temps, parfois un gros échafaudage : la facture grimpe.
Autre élément : l’état de la toiture. Si la couverture est vieillissante ou contient de l’amiante, impossible de poser des panneaux au-dessus comme si de rien n’était. Des travaux préalables viennent s’ajouter au budget global, même s’ils ne sont pas directement liés aux panneaux !
La TVA, elle, peut transformer un devis. Pour une habitation de plus de 10 ans, la TVA à 6 % s’applique sur l’installation complète. C’est un avantage considérable par rapport aux constructions récentes généralement soumises à 21 % !
Ça rapporte ?
Tout dépend évidemment du prix de l’électricité qui est, comme vous le savez, extrêmement variable ! En général, les spécialistes considèrent qu’il faut un peu moins de 10 ans pour qu’une installation photovoltaïque devienne rentable, avec de grosses variables selon votre installation, vos habitudes de consommateur, votre type de compteur, le prix du kWh… Quant à sa durée de vie, elle est d’environ 30 ans. Bref, oui, c’est toujours rentable !