Phénomène qui se propage sur les murs sujets à l’humidité, le salpêtre est à traiter sans tarder, sous peine de fragiliser l’ensemble de la structure concernée.
Ce qu’on dénomme communément le salpêtre est un sel minéral qui pointe le bout de son nez sur les murs humides, sous la forme d’auréoles blanchâtres peu esthétiques. Il se localise généralement au bas des murs. Pratiquement, c’est le nitrate de potassium qui entre dans le processus de production de bon nombre de matériaux de construction qui mue en ce dépôt blanchâtre lorsqu’il entre en contact avec l’humidité et l’oxygène.
En règle général, le salpêtre ne monte pas plus haut qu’un mètre cinquante et concerne les constructions anciennes ainsi que les caves. Les conditions idéales à son développement sont un environnement humide mais aussi une ventilation inexistante ou défaillante de la maison. Les dépôts blanchâtres peuvent s’accompagner d’une porosité et d’une friabilité du matériau, du décollement de l’enduit qui recouvre le mur ou encore d’un pourrissement de la maçonnerie.
Prévenir plutôt que guérir
La meilleure chose à faire pour éviter le développement de ces taches disgracieuses est de lutter contre l’humidité. En établissant le niveau hygrométrique de la pièce, on peut déterminer si un déshumidificateur électrique est nécessaire. Au-delà de 50 à 60 % d’humidité, cette opération est indispensable, surtout en hiver car le froid accumulé dans les murs favorise les remontées d’humidité par capillarité.
Deuxième solution, la pose d’un système de drainage qui va bloquer la remontée des eaux souterraines. On peut aussi inverser la polarité des murs en réalisant une électro-osmose. Cette dernière va elle aussi bloquer les remontées capillaires. Enfin, on peut aussi poser une membrane d’étanchéité qui se présente généralement en polyéthylène ou en caoutchouc.
Comment s’en débarrasser ?
S’il est déjà présent, le salpêtre peut être éradiqué, à condition de procéder étape par étape. La première opération à réaliser est d’ôter tous les enduits qui ont été contaminés afin que le salpêtre ne s’étende pas au reste de la structure. La meilleure des techniques est de frotter le mur concerné à l’aide d’une brosse en chiendent. Il convient ensuite de bien rincer la partie brossée à l’aide d’eau tiède dans laquelle de l’eau de javel aura été diluée. Ensuite, la même zone doit être lavée à l’aide d’eau chaude rehaussée de détergent, puis à nouveau rincée. Assurez-vous qu’aucun dépôt blanchâtre n’a résisté à ce traitement. Une fois le mur bien sec, bouchez les fissures éventuelles à l’aide d’enduit puis appliquez une solution anti-salpêtre qui va neutraliser la composition chimique de la zone impactée.
Si vous comptez tapisser le mur concerné, optez pour du papier peint microporeux qui laissera respirer la surface recouverte. Pour ce qui est de la peinture, celle-ci est désormais disponible en différentes déclinaisons, notamment anti-moisissure, bactéricide ou encore imperméable.
Si le phénomène persiste après traitement, faites appel à un professionnel qui dressera un diagnostic précis. Il pourra aussi vous aider à identifier le point d’entrée de l’humidité afin de trouver les solutions les plus adéquates.