Les pelouses, un “gaspillage” de terre ?

Il est difficile de concevoir un espace extérieur sans une parcelle de pelouse bien verte, tant celle-ci est devenue une norme. Mais saviez-vous qu’il fut un temps où la pelouse était un véritable symbole d’élitisme ? Ce simple carré d’herbe était autrefois réservé à une poignée de privilégiés, tant pour des raisons pratiques que sociales. Retour sur l’histoire fascinante de l’herbe qui a conquis nos jardins.

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Une invention aristocratique du XVIIe siècle

Pour comprendre l’origine de la pelouse, il faut remonter au XVIIe siècle, en Grande-Bretagne et en France, à une époque où les guerres s’essoufflent et où les forteresses perdent peu à peu leur fonction militaire. Les puissants de l’époque – nobles, propriétaires terriens, aristocrates – cherchent alors à afficher leur statut social autrement.

Ils décident de transformer d’immenses surfaces agricoles en pelouses ornementales, purement décoratives, entourant leurs manoirs ou châteaux fraîchement rénovés. Ces espaces verts n’ont alors aucune fonction nourricière : ils servent uniquement à impressionner et à démontrer qu’on peut se permettre de ne rien produire sur ses terres, simplement parce qu’on en a les moyens.

Un luxe ostentatoire devenu norme mondiale

Entretenue par une main-d’œuvre abondante, la pelouse devient vite un emblème de richesse et de raffinement. Les Anglais, grands amateurs de jardin à l’esthétique stricte, vont même intégrer cette idée dans leur culture au point d’en faire un standard. En colonisant l’Amérique, ils emportent ce concept dans leurs bagages. Et la pelouse commence alors à se répandre au-delà de l’aristocratie pour toucher les classes moyennes, notamment grâce à l’invention de la tondeuse mécanique au XIXe siècle.

Aujourd’hui, la pelouse est omniprésente : jardins particuliers, parcs publics, terrains de sport… Et pourtant, rares sont les personnes qui savent que cette étendue d’herbe verte a été, pendant longtemps, un luxe réservé à une élite.

Des alternatives encore marginales

Même si, à l’ère du changement climatique et de la permaculture, de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre en question l’utilité de la pelouse, les solutions alternatives (jardins secs, prairies fleuries, potagers esthétiques…) peinent encore à s’imposer. La pelouse reste aujourd’hui synonyme de propreté, d’ordre, et d’un certain idéal esthétique… Héritage tenace d’un passé aristocratique.

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