A première vue, on pourrait penser que le télétravail est une solution bénie pour l’environnement. Moins de déplacements, donc moins de voitures sur les routes, donc moins d’émissions nocives… Mais ce n’est pas si simple !
Transport : de réels avantages ?
A première vue, s’il y a bien un domaine où les émissions devraient drastiquement baisser grâce au télétravail, c’est celui du transport. Selon une étude française d’ADEME, le télétravail permettrait effectivement de réduire les déplacements de 69% et les distances de 39%. L’étude indique qu’à l’échelle de l’hexagone, le gain serait de 3.200 tonnes de CO2 par semaine !
Notez toutefois que les télétravailleurs réguliers ont tendance à habiter plus loin de leur lieu de travail. En conséquence, lorsqu’ils se rendent au travail, ils effectuent plus de kilomètres. Il est donc difficile de tirer une conclusion chiffrée précise de l’avantage, mais vu que ce sont les kilomètres parcourus dans les bouchons qui sont les plus nocifs, on peut raisonnablement penser que l’avantage est réel et assez conséquent.
Energie
Là encore, il est très compliqué de tirer un bilan carbone. Moins de personnes dans les locaux, mais des habitations chauffées plus longtemps : quel bilan ? Selon une étude allemande de 2014, le télétravail augmente de 10% la consommation d’énergie domestique. Les bureaux, quant à eux, ne réduisent pas beaucoup la note, car ils restent ouverts pour les clients et les employés devant se rendre sur leur lieu de travail. Le bilan est donc assez terne…
Sur le long terme, on peut toutefois songer à un certain bénéfice : vu la généralisation du télétravail, les entreprises ont en effet tendance à investir dans des bureaux plus petits et donc, moins énergivores. De plus, un nombre croissant de distributeurs d’énergie verte fait son apparition sur le marché, ce qui devrait alléger la peine.
Déchets
Là, c’est une étude de BNP Paribas qui tire la sonnette d’alarme : en effet, le télétravail forcé de ces derniers mois a poussé les entreprises et les employés à renouveler leur matériel informatique. On l’a vu, les rayons de certains magasins informatiques sont vides ! Quelles conséquences pour l’environnement ? Des déchets électroniques en forte hausse, car à peine 17,4 % de ces déchets sont recyclés, explique futura-science. Notez également la très forte hausse de la consommation d’Internet.
Conclusion
Difficile de tirer un bilan, car nous n’avons aucune donnée chiffrée précise. Une chose est sûre : à l’heure actuelle, le télétravail est loin d’être aussi vert qu’on ne le pense. Sur le long terme, il semble toutefois largement bénéfique pour la planète : des locaux d’entreprise plus petits, une régularisation des déchets électroniques (le recyclage du matériel informatique se fait en ce moment) et une énergie plus verte pour les citoyens sont les principaux atouts. Certes, la mobilité est également en route vers un bilan carbone neutre mais le chemin est encore – très – long.
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