Jamais l’IPTV n’a été aussi populaire ! Normal, ce système permet de regarder des milliers de chaînes, films et séries pour un forfait dérisoire. Mais cette pratique est-elle bien légale ?
Pour un peu plus de 100 € par an, il est possible d’accéder à des milliers de chaînes de télévision (en ce compris les bouquets payants !), ainsi qu’à des contenus de streaming (films, séries et documentaires) habituellement réservés aux plateformes comme Netflix, Amazon Prime ou encore Disney+. Un “bon plan” qui porte le nom d’IPTV et qui est 100 % illégal, quoi qu’en disent ceux qui la promeuvent.
Un boîtier et c’est parti !
Pour bénéficier de ce service, il suffit d’acquérir un boîtier dédié, équipé d’un logiciel qui tourne généralement sous Android. Jusqu’ici, rien d’illégal. Mais lorsque ce boîtier multimédia va récupérer du contenu auprès de serveurs alimentés de façon illégitime (notamment sans payer les droits de diffusion), cela devient illicite.
Ces fournisseurs illégitimes ont souvent pignon sur rue, se cachant derrière une activité licite comme vendeur de smartphones ou d’antennes paraboliques. L’abonnement illégal s’échange généralement “sous le comptoir” ou dans l’arrière-boutique. Une fois ce précieux sésame obtenu, le fournisseur illégitime enregistre l’adresse IP de votre boîtier dans la liste des box autorisées à lire le contenu télévisuel qui, en amont, a été récupéré par des pirates informatiques.
Que risquent les utilisateurs de l’IPTV ?
Derrière l’IPTV se cache une foule de structures mafieuses éparpillées aux quatre coins de l’Europe. Le fait de rémunérer celles-ci peut être sanctionné par une amende au civil, à condition que les ayants droit déposent plainte avec une requête en dommages et intérêts. En pratique, il y a néanmoins très peu de chances que cela arrive. C’est pour cette raison que les ayants droit préfèrent s’attaquer aux pirates eux-mêmes, avec l’aide des forces de police locales ainsi que d’Interpol.
En tant qu’utilisateur de l’IPTV, il convient de garder à l’esprit que lorsqu’on finance ce type d’activités illégales, on contribue à entretenir une concurrence déloyale, avec des conséquences financières qui peuvent être très lourdes, tant pour les créateurs de contenus que pour les diffuseurs !