À condition que la gravure ait été réalisée sur un papier suffisamment costaud, il est généralement possible de la nettoyer mais la plus grande prudence s’impose !
Il s’agit en effet d’une opération délicate, d’autant plus s’il s’agit d’une œuvre de grande valeur. Il convient donc de procéder avec la plus grande des minuties, et d’opter pour une technique qui sera bien tolérée par le papier en question.
Tout ne peut pas être effacé !
Pour se débarrasser d’une tache grasse, passez un fer à repasser chaud (mais pas brûlant !) sur la gravure placée entre deux feuilles de buvard neuf et propre. L’opération doit être effectuée lentement : la matière grasse va se fluidifier au contact de la source de chaleur et, dans le même temps, le buvard va l’absorber. Recommencez plusieurs fois si nécessaire.
Si la situation n’évolue plus au bout de quelques tentatives, vous pourrez alors saupoudrer la gravure encore tiède d’un peu de terre de Sommières. Il faut alors laisser la poudre agir durant plusieurs heures. Celle-ci achèvera l’absorption de la matière grasse.
Notez que sur les gravures les plus anciennes, et donc souvent les plus précieuses, les taches de graisse sont les seules qu’il faut s’employer à enlever. En effet, les autres salissures forment, généralement, une patine qui assure un certain cachet à l’œuvre. Toute tentative pour ôter une trace plus marquée risquerait de former une tache claire qui dénaturerait l’ensemble. On se contentera donc d’essuyer doucement la gravure avec une toile fine et bien blanche, ou avec un chiffon microfibre neuf, avant de placer l’œuvre sous verre.