Voilà des mois que l’on s’attendait à ce que les taux d’intérêt repartent à la hausse. C’est le cas depuis la fin de l’année dernière !
Depuis quelques semaines, les taux d’intérêt connaissent à nouveau une tendance haussière. Une des explications tient à l’inflation qui s’élevait en ce début d’année à 5 voire 6 % en Europe et même à 7 % aux Etats-Unis. Une nette hausse des prix qui n’avait plus été d’une telle ampleur depuis des décennies ! En cause, le rebond de l’après pandémie qui provoque une très forte demande dans de nombreux domaines, conjuguée à des pénuries. Sans surprise, les prix de l’énergie, des transports, de la majorité des matières premières ou encore des composants électroniques montent en flèche. Et ce n’est pas le récent conflit en Ukraine qui va arranger les choses…
Taux fixe, variable ou semi-variable ?
Le taux d’intérêt qui est appliqué à votre emprunt détermine le montant que vous allez devoir payer à l’organisme prêteur sous la forme d’intérêts qui viennent s’ajouter au capital emprunté. En la matière, trois types de taux cohabitent : le taux fixe, le variable et le semi-variable.
Le premier, qui est établi lors de la souscription du crédit, sera d’application durant toute la période de remboursement. Le taux fixe est la formule à privilégier lorsque les taux sont bas. Il offre une certaine sérénité d’esprit puisque vous connaissez, à l’avance, le montant des mensualités que vous devrez payer durant toute la durée du crédit.
De son côté, le taux variable est lui aussi fixé à la souscription du crédit mais est adapté en fonction de l’évolution d’un indice de référence, lié aux taux d’intérêt du marché. Plusieurs fois sur la durée de votre emprunt (par exemple tous les ans, ou tous les 3 ou 5 ans, en fonction de la formule retenue), ce taux sera revu, aussi bien à la baisse qu’à la hausse. Par rapport à un taux fixe, la formule variable n’est pas dénuée de risques. En effet, en cas de hausse, vos mensualités augmenteront. Vous devrez alors débourser un peu plus chaque mois. Le taux variable a néanmoins l’avantage d’être moins élevé que le fixe au moment où vous souscrivez le crédit. Notez néanmoins que le taux d’intérêt variable ne peut pas plus que doubler, et ce quelle que soit l’évolution des taux du marché.
Troisième formule possible : le taux semi-variable. Avec cette solution mixte, vous bénéficiez d’abord d’une mensualité fixe, sur un certain nombre d’années. Le taux devient ensuite variable et est, selon l’indice de référence du marché, revu à la hausse ou à la baisse. La variation est, comme pour le taux variable, limitée par un taux déterminé lors de la signature du contrat.
Que privilégier à l’heure actuelle ?
Comme expliqué plus haut, souscrire à un taux variable en cette période de hausse n’est pas sans conséquence. Il faudra toujours tenir compte de la charge d’intérêt occasionnée si le taux part à la hausse. L’emprunteur doit être parfaitement sûr d’être à même de s’acquitter d’une charge mensuelle plus élevée.
La meilleure chose à faire est de demander plusieurs simulations auprès de l’organisme prêteur et d’évaluer, avec votre intermédiaire en crédit, celle qui sera la plus à même de correspondre à votre capacité de remboursement.