En moyenne, un kot se loue environ 415 euros. Un montant vertigineux qui ne comprend même pas les charges ! Comment expliquer une telle envolée ?
C’est le bureau Stadim et l’organisation Diggit StudentLife qui l’affirment : le loyer moyen pour un kot est passé à 415 euros par mois, hors charges ! Le résultat de cette étude est à retrouver dans les colonnes du Soir. Notez qu’il existe toutefois de grosses disparités entre les régions : 490 euros à Bruxelles, 420 euros en Flandre et 385 euros en Wallonie. Bien évidemment, au sein de ces deux dernières régions, il existe des différences très substantielles entre les villes ! Quant aux charges, il s’agit d’un autre poids lourd dans le budget, car elles ne font que s’enflammer…
Pourquoi une telle flambée des prix ?
D’abord en raison d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. Selon l’étude du bureau, le ratio kots/étudiants bruxellois s’élèverait à 50 % ! Une donnée à interpréter avec des pincettes, car il y a toujours une bonne partie de la population étudiante qui effectue les trajets ou qui loge chez des proches à proximité.
Autre élément mis en valeur par l’étude, l’évolution des tendances : les kots sont de plus en plus confortables et sont souvent proposés et gérés par des entreprises professionnelles. Les étudiants (et leurs parents) sont en effet nettement plus exigeants sur le niveau d’équipement, le confort, bref, sur la qualité générale. L’aménagement des kots suit donc cette tendance, ce qui a forcément un impact sur les prix !
Un marché à deux vitesses ?
Nicolas Sauveur, fondateur de Hello Kot, s’exprime au sujet du marché des kots bruxellois à nos confrères du Soir : « Je pense qu’on assiste à une tendance de fond et qui va en s’accélérant entre d’une part des constructions plus neuves, belles et parfois inaccessibles et d’autre part, un vieux bâti bruxellois, difficile à rénover et que l’on va présenter comme les solutions de location les moins chères possibles. »
Un marché plus professionnel
Les contraintes administratives et législatives imposées par les régions ont rendu le marché compliqué pour les particuliers qui l’ont déserté. En effet, hors de question pour les régions de proposer des logements insalubres aux étudiants ! Il est donc loin le temps où les maisons étaient divisées et bricolées en plusieurs kots… Ce coup de frein a donc permis de relâcher un peu la pression sur le marché résidentiel « classique », mais a appauvri l’offre en kots « accessibles » !