La Banque Nationale de Belgique met en garde contre les risques que représente la Guerre en Ukraine. Plus que jamais, il semble urgent de se pencher sur les performances énergétiques de son logement…
Une réduction de la croissance économique et une hausse de l’inflation (énergétique) consécutives à ce conflit pourraient avoir une incidence significative sur la stabilité financière, s’inquiète la BNB. Même si l’ampleur de cet impact ne peut être mesurée de manière précise à ce stade, la Banque s’attend à ce qu’il concerne plus fortement les entreprises ayant un recours important à l’énergie ou les ménages dont le bien immobilier présente une faible performance énergétique.
Une part importante des portefeuilles de crédits hypothécaires belges est garantie par des biens dont l’inefficacité énergétique rend les propriétaires potentiellement vulnérables à la hausse des prix de l’énergie, s’ils disposent d’un contrat variable ou si leur contrat fixe arrive à échéance à court terme, pointe la BNB.
Une diminution de la valeur de certains biens et des ménages en difficulté ?
En outre, l’augmentation potentielle des difficultés de remboursement et la diminution potentielle de la valeur de certains biens immobiliers (notamment ceux qui sont mal isolés) pourraient amplifier les vulnérabilités sur le marché immobilier belge, sur fond de remontée rapide et marquée des taux d’intérêt.
Quid pour les primo-acquéreurs ? Pourront-ils toujours acheter un logement ?
Le marché hypothécaire devrait par ailleurs rester accessible aux primo-acquéreurs solvables, prédit la BNB. Les marges prévues par les recommandations de la Banque pour octroyer des prêts présentant une quotité élevée n’ont en effet pas été complètement utilisées et une marge de manœuvre suffisante est donc maintenue. Jusqu’à présent, le marché hypothécaire est d’ailleurs resté dynamique, constate-t-elle, et l’on observe toujours des montants records de crédits hypothécaires octroyés aux jeunes emprunteurs.