Le recul du marché immobilier reste assez limité : le baromètre immobilier des notaires annonce une diminution de 1,8 % de l’activité immobilière au premier semestre 2022, par rapport à la même période en 2021. Toutefois, les différences sont assez sensibles entre les régions !
Le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be, relativise : « le recul de l’activité est limité, mais nous n’avions plus observé ça depuis longtemps dans les trois régions, à l’exception du premier confinement après mars 2020. ». Pour lui, cette tendance à la baisse s’explique facilement : « ce recul n’est pas illogique ! Les taux d’intérêt augmentent et les prix de l’énergie flambent. À cela s’ajoutent les incertitudes quant à l’évolution de notre économie au cours des prochains mois. »
Des prix qui augmentent… mais qui sont en fait en recul !
Toujours au premier semestre 2022, le prix moyen d’une maison en Belgique atteignait 314.666 euros, soit une hausse de 6,3% par rapport à la moyenne annuelle de 2021. « Mais en tenant compte de l’inflation qui était de 7,7%, nous constatons que le prix moyen a reculé en termes réels. Autre fait intéressant: au premier trimestre 2021, il fallait débourser 316.001 euros pour une maison, alors que ce prix était légèrement inférieur (312.719 euros) au deuxième trimestre », poursuit Renaud Grégoire.
Et par province ?
Les acheteurs ont déboursé en moyenne 228.383 euros pour une maison en Wallonie, soit une hausse de 2,5% par rapport à la moyenne annuelle de 2021. Sur la même période de comparaison, le prix moyen d’une maison atteignait 341.635 euros en Flandre (+6,1%) et 565.866 euros à Bruxelles (+4,9%). En tenant compte de l’inflation de 7,7%, les prix ont donc diminué en termes réels dans les trois régions.