Entre les restrictions exigées par la BNB concernant l’octroi de crédit, l’invraisemblable inflation que nous connaissons en ce moment et l’incertitude liée à la situation économique actuelle, de nombreux jeunes semblent avoir déserté le marché de l’immobilier. Est-ce réellement le cas ? Sont-ils de retour ?
Le notaire Renaud Grégoire explique qu’avec « le covid, la moyenne d’âge a un peu augmenté. Cela s’expliquait probablement par le fait que les mesures de privation et aussi les difficultés au niveau de l’horeca ont sans doute impacté davantage les jeunes. Ils se sont trouvés dans des situations plus précaires ou moins certaines et ont du coup un peu moins investi. »
Un retour timide…
Les jeunes de moins de 30 ans réinvestissent aujourd’hui le marché immobilier, sans doute incités par la rapide hausse des taux. « On voit donc des jeunes qui veulent acheter et essaient de le faire tant que c’est encore faisable », précise Renaud Grégoire. Ce retour est néanmoins prudent, ne serait-ce que vis-à-vis de la situation économique : « les acheteurs, et donc les jeunes, achètent actuellement davantage pour habiter eux-mêmes dans le bien », souligne le notaire.
Rajeunissement des acheteurs belges
Entre 2021, 27,9 % des acquéreurs avaient maximum 30 ans. Deux ans plus tard, ils sont 2% de plus ! Les acheteurs âgés entre 51 et 65 ans, en revanche, sont moins nombreux : de 16,7 à 15 %. Ces deux évolutions conduisent naturellement à un rajeunissement de l’âge moyen de l’acquéreur, soit à 39 ans, contre 40 ans les deux années précédentes.
Où achètent les jeunes ?
Les provinces d’Anvers et du Limbourg comptent les propriétaires les plus jeunes, avec une moyenne d’âge de 38 ans. A l’inverse, le Brabant Wallon, la Côte Belge et la province de Namur comptent les acquéreurs les plus âgés, avec une moyenne d’âge supérieure à 40 ans.