Leur “mise à niveau” coûtera des milliards d’euros !
En Région wallonne, plus de la moitié des maisons sont considérées comme des passoires énergétiques, avec des performances énergétiques labellisées de F à G. Dans la capitale, ce sont 45 % des logements qui font partie des catégories les plus énergivores. On y qualifie un logement de “passoire” (à partir du label PEB F) s’il consomme au moins 276 kWh/m²/an. En Wallonie, cette valeur grimpe à 425 et 400 en Flandre. Au sujet de la région flamande, 50 % des maisons sont piètrement isolées.
Des factures salées !
On s’en doute, les conséquences de cette mauvaise isolation sur les factures des ménages sont lourdes. Ainsi, actuellement, la facture chauffage/eau chaude/ventilation d’un appartement passoire bruxellois (G, plus de 345 kWh/m²/an) de 80 m2 est de 4.800 € par an, contre 660 € pour un B+ (45 à 96 kWh/m²/an). Pour une maison de 140 m2, c’est 8.400 € contre 1.155 € !
95% des logements à rénover en 30 ans !
Dans ce contexte peu réjouissant, l’Europe exige que tous les bâtiments résidentiels affiche un label A d’ici 2050. Soit 95 % des logements belges à rénover en 30 ans ! En sachant qu’avec l’augmentation des prix des matériaux de construction, il faut compter actuellement 100.000 € pour une rénovation d’une maison passoire de 150 m2 (label G) vers un label A. On évaluait le coût total rien que pour la Wallonie, avant la hausse des prix, à 120 milliards €… Rien qu’à Bruxelles, ce serait 28 milliards € !