Une deuxième zone d’énergie éolienne en mer du Nord est en passe de voir le jour. De quoi tripler la capacité de production offshore de notre pays mais aussi de nous rendre progressivement moins dépendant du gaz pour la production d’électricité. Mais il faudra faire preuve de patience.
Le saviez-vous ? La Belgique est dans le peloton de tête des pays producteurs d’énergie verte grâce aux éoliennes. Quatrième producteur mondial, notre Royaume dispose de 339 éoliennes dans l’ensemble de la mer du Nord. Une performance à souligner pour un si petit pays derrière les puissances que sont la Chine, la Grande-Bretagne ou encore l’Allemagne. Avec seulement une petite soixantaine de kilomètres de côte, la Belgique s’assure une place de choix dans l’énergie verte. Un cap qu’elle compte bien garder en triplant sa production d’ici à 2030.
En effet, à l’initiative du gouvernement fédéral, le Conseil des ministres a donné son feu vert à la division de la zone Princesse Elisabeth en mer du Nord en trois lots : un de 700 MW et deux de 1.225 à 1.400 MW. Un appel d’offres va être lancé pour l’attribution des trois concessions pour la construction de nouveaux parcs éoliens.
Les huit parcs éoliens actuels de la première zone de la mer du Nord ont une capacité combinée de 2,2 GW. Elles ont produit près de 7 térawattheures d’électricité l’année dernière, soit 8 % de la consommation combinée des ménages et des entreprises en Belgique ! Les trois concessions supplémentaires de la deuxième zone permettent la mise en service de 3,2 à 3,5 GW supplémentaires d’ici à 2030. Ensemble, les turbines de la mer du Nord belge pourraient fournir autant d’énergie que la consommation annuelle de tous les ménages belges !
Cela va-t-il suffire ?
La production de cette énergie reste toutefois dépendante d’un facteur extérieur, à savoir le vent. Cette intermittence dans la production est toutefois commune aux autres sources d’énergie, qu’elles soient renouvelables ou non : en effet, une centrale nucléaire doit parfois être arrêtée pour cause de maintenance et le photovoltaïque ne donne évidemment rien la nuit. Les pays assez vastes profitent toutefois de régimes de vent différents qui permettent une relative stabilité dans la production d’électricité de source éolienne. C’est tout l’intérêt de ces pars en mer : c’est là que le vent souffle le plus !