Chine : 1 milliard de dollars pour un terrain et un secteur exsangue !

Le géant de l’immobilier, Evergrande, est toujours dans la tourmente. On estime la dette de ce poids lourd de l’immobilier à quelque 300 milliards de dollars ! Pendant ce temps, le promoteur a vendu un terrain pour… un milliard de dollars !

Avec la libéralisation du marché en 1998, le marché immobilier a connu un boom spectaculaire, d’autant qu’en Chine, l’acquisition d’un bien est souvent un prérequis au mariage et un investissement. Les promoteurs ont pu se développer à vitesse grand V grâce aux prêts bancaires. Mais leur endettement a tellement augmenté que les autorités ont décidé de mettre le holà à partir de 2020.

Rapidement, le secteur de l’immobilier, crucial pour la croissance chinoise, a été rendu exsangue par ce durcissement des règles de financement et par la pandémie, qui ont placé nombre de promoteurs au bord de la faillite. Des acteurs importants du secteur comme Evergrande n’ont pas réussi à mener à bien certains projets immobiliers, suscitant la colère des acheteurs. L’accès au crédit pour les promoteurs s’est depuis considérablement réduit, tandis que la demande en biens immobiliers piquait du nez en Chine sur fond de ralentissement économique et d’incertitudes liées aux restrictions contre le Covid-19.

Un terrain vendu un milliard !

Très lourdement endetté, l’ex-numéro un de l’immobilier en Chine, Evergrande, est en pleine négociation pour la restructurer. C’est dans ce contexte que le promoteur a cédé un terrain de 10.377 mètres carrés, qui était à la base réservé pour son siège à Shenzhen, tentaculaire centre technologique voisin de Hong Kong. Ce terrain a été vendu à un promoteur immobilier local, Shenzhen Anhe No. 1 Real Estate Development Co, pour un milliard de dollars.

Comment redresser la situation ?

Mi-novembre, la presse chinoise a dévoilé des mesures prises par Pékin pour relancer le secteur incluant en particulier un soutien au crédit. L’immobilier en Chine pèse, avec le secteur de la construction, environ un quart du PIB et fait vivre une armée de travailleurs peu qualifiés.