La performance énergétique d’un bâtiment se conçoit par une isolation optimale. Et cette dernière ne peut se passer de châssis performants qui peuvent même s’avérer être des alliés intéressants dans la lutte contre la déperdition thermique.
L’un des principes de base d’un bâtiment correctement isolé est qu’il puisse aussi bénéficier d’un maximum d’apports gratuits, comme la chaleur émise par les rayons du soleil. Dans le cas d’une isolation défaillante, la chaleur va s’échapper par les différentes parois du bâtiment, à commencer par ses vitrages. Ces déperditions sont exprimées par une valeur baptisée U.
Pour un simple vitrage, celle-ci est comprise aux alentours de 6 W/m2k, pour les anciens doubles vitrages aux environs de 3 W/m2K, pour les nouveaux doubles vitrages vers 1,0 à 1,1 W/m2K et enfin celle des triples vitrages descend à 0,5 W/m2K.
On constate donc que le triple vitrage est 12 fois plus isolant que le simple vitrage qui était monnaie courante au siècle dernier. Il est donc vivement conseillé de poser un vitrage avec une valeur U la plus basse possible.
Le soleil, ce radiateur gratuit
Si des châssis et leur vitrage laissent s’échapper une certaine quantité de chaleur vers l’extérieur, ils permettent aussi de faire rentrer une partie de la chaleur générée par le soleil à l’intérieur de la maison. La capacité du châssis à laisser entrer cette chaleur gratuite dans un bâtiment est caractérisée par son facteur solaire G. Plus il sera élevé, plus la chaleur entrera facilement dans la construction.
En combinant la valeur U au facteur solaire G, on peut donc déterminer quels sont les châssis les plus performants, à savoir ceux qui bénéficient d’une déperdition minimale tout en emmagasinant un maximum de chaleur émise par le soleil. Une équation qui est loin d’être simple puisque les châssis les plus isolants (forts d’une valeur U basse) laissent généralement rentrer peu de chaleur solaire (à cause d’un facteur G bas). En outre, si ce raisonnement est valable en hiver, c’est nettement moins le cas en été. En effet, il ne faut pas laisser entrer trop de chaleur dans la maison au risque de provoquer des surchauffes importantes, qui impliquerait alors que l’on installe un système de climatisation, particulièrement gourmand en énergie…
Tout est une question d’équilibre
Un châssis performant est donc avant tout un châssis qui parvient à offrir le juste équilibre entre la déperdition thermique et le gain de chaleur solaire. Votre choix devra aussi s’effectuer en tenant compte de l’orientation de la fenêtre et de sa dimension. Si vous cherchez à optimiser l’isolation de toute l’habitation, il faudra que les vitrages des différentes façades ne soient pas tous semblables afin de laisser rentrer un maximum de chaleur en hiver, sans pour autant provoquer de surchauffe en été.
Des choix cruciaux, particulièrement lors de l’élaboration d’un nouveau projet, que l’on ne peut que vous encourager à faire avec l’aide d’un architecte ou d’un expert PEB. Peuvent également entrer en ligne de compte les notions d’acoustique et de sécurité. Bref, choisir des fenêtres ne se fait pas à la légère puisque cela peut conditionner le montant de vos factures d’énergies durant plusieurs décennies !