Le marché de l’immobilier pourrait bien fonctionner à deux vitesses, rapporte BNP Paribas Fortis : d’un côté les passoires énergétiques et de l’autre, les biens isolés.
La banque s’attend en effet à une légère baisse des prix de l’immobilier cette année. Une prévision qui ne vaut toutefois pas pour les nouvelles constructions et les habitations à haute efficacité énergétique. Actuellement, la différence de prix est estimée à 84.000 euros entre un bien correctement isolé et une passoire énergétique.
Les investissements qui doivent être faits pour isoler les 95% du marché sont colossaux. Ces investissements, d’après les économistes de BNP Paribas Fortis, auront un impact sur l’inflation. « Nous nous attendons à une ‘greenflation’. Cela représente une inflation légèrement plus élevée de 2 à 4% dans les années à venir, liée aux coûts de rénovation », explique Tim Spellemans, expert en prêts hypothécaires au sein de la banque.
Les sommets atteints cette année par les prix du gaz et de l’électricité ont boosté les emprunts pour rénovation (+17%) chez BNP Paribas Fortis, avec en moyenne 95.000 euros empruntés, note-t-on. Plus spectaculaire encore est, selon l’institution bancaire, la croissance du nombre de prêts énergie (+145%) qu’elle a enregistrés, la majorité d’entre eux (57%) étant destinés à l’installation de panneaux thermiques ou photovoltaïques.