De nos jours, les énergies solaire et éolienne sont des alternatives qui sont devenues crédibles face aux énergies fossiles. Mais entre le coût d’investissement, le rendement, l’impact environnemental, le recyclage ou encore les conditions climatiques requises pour leur bon fonctionnement, il est difficile d’arbitrer entre les avantages et les inconvénients de chacune d’entre elles.
L’éolien
100 % naturelle et à la fois renouvelable et durable, l’énergie éolienne dispose de nombreux atouts et ne connaît, au contraire de l’énergie solaire, quasiment aucun risque de pénurie. Celle-ci n’a pourtant pas que des avantages. En effet, les éoliennes sont, par définition, tributaires du vent. Sans ce dernier, aucune énergie n’est produite.
Mais ce n’est pas tout : une éolienne a besoin d’un vent minimum pour se mettre en marche et s’arrête de fonctionner lorsque la vitesse des vents est supérieure à 90 km/h… Enfin, le bruit causé par ces dernières est un enjeu environnemental qui est loin d’être anecdotique.
Lorsqu’on aborde le point du bilan énergétique, l’énergie éolienne possède toutefois un léger avantage sur l’énergie solaire. La fabrication d’éoliennes engendre en effet un taux de CO2 moins important tandis que le recyclage des installations éoliennes est moins périlleux que celui des panneaux photovoltaïques en raison de leur composition.
Enfin, l’énergie éolienne est encore peu sollicitée par les particuliers, pour une raison très simple : elles sont peu efficaces à basse hauteur tandis que le coût d’installation demeure élevé car nécessitant l’intervention d’engins spéciaux. Il faut compter entre 8.000 et 20.000 € pour une éolienne de 20 kW, avec un délai d’amortissement compris entre 8 à 15 ans. Et encore, sous réserve d’avoir une très bonne exposition au vent…
Le solaire
Pour les produire, les panneaux photovoltaïques demandent des ressources et de l’énergie, tout comme pour les transporter, ceux-ci étant bien souvent conçus en Asie. Un impact environnemental qui est néanmoins compensé par les économies qu’ils génèrent sur le long terme.
Au rayon des points positifs, contrairement au gaz, au mazout ou encore au charbon, l’énergie solaire est illimitée. Quant à son exploitation, elle n’entraîne pas de combustion polluante. Son impact environnemental découle donc avant tout de sa fabrication. En outre, grâce à une durée de vie supérieure à 25 ans et à sa production d’énergie décarbonée, l’installation photovoltaïque peut compenser son bilan carbone de fabrication au cours de son activité. Il vous faudra compter environ 7 ans en moyenne avant de rentabiliser intégralement votre installation solaire.
En conclusion…
Si l’impact positif de l’énergie solaire sur la préservation de l’environnement est incontestable, l’énergie éolienne fait sensiblement mieux en termes de bilan carbone. Pourquoi ? Car la technologie déployée pour la réalisation des panneaux photovoltaïques ainsi que certaines difficultés de recyclage liées à l’utilisation de matériaux comme le silicium viennent alourdir le bilan énergétique des panneaux solaires. Pour autant, le photovoltaïque dispose d’avantages non négligeables pour une industrie verte, dont un taux de recyclage avoisinant les 95 %, un mode de production énergétique silencieux et, enfin, l’utilisation de plus en plus fréquente du silicium cristallin, moins dommageable pour la planète, dans la réalisation des panneaux solaires.