À Paris, l’étroitesse des logements pousse certains propriétaires à enjoliver les choses. Dernière trouvaille en date : le concept de “mètres carrés ressentis”.
Paris est décidément une planète à part. La capitale française, qui se démarque des autres métropoles européennes par des surfaces habitables riquiqui et excessivement chères, connaît un dynamisme immobilier tel qu’il a tendance à mener à certaines dérives. C’est dans ce contexte de concurrence exacerbée que le concept de “mètres carrés ressentis” a vu le jour.
De quoi s’agit-il ?
Cette tendance à enjoliver la réalité, qui ne repose sur aucune base objective, permet de gonfler la superficie d’un bien immobilier grâce à un calcul peu objectif. C’est une annonce vantant les qualités d’un studio qui fut la première en la matière. Situé “en plein cœur du célèbre quartier Saint-Georges, proche de l’Opéra de Paris”, calme, lumineux, “perché au 6e et dernier étage d’un bel immeuble” et composé d’une kitchenette, d’une douche, d’un WC séparé et d’une mezzanine. Le tout pour la modique somme de 168.000 €. Jusque-là, rien d’exceptionnel pour un clapier parisien. Mais une ligne de l’annonce a particulièrement interpellé les internautes : “23,55 m2 au sol et 11,53 m2 loi Carrez – 16 m2 ressentis”. Avec ce concept trompeur, le vendeur se permet de gonfler la surface de ce bien de pas moins de 4 m2. Une belle différence pour un logement aussi exigu ! Vu les moqueries envoyées au vendeur, nous ne sommes toutefois pas sûrs que le concept survive…