Aujourd’hui, le PEB est devenu le premier critère d’achat. Que ce soit pour des raisons législatives (obligation d’isoler son bien à brève échéance en Flandre et bientôt à Bruxelles) ou financières (indexation impossible des passoires énergétiques et économies d’énergie), les biens dotés d’un bon PEB sont les plus courtisés. Or, il faut se rendre à l’évidence, acheter un bien au PEB A, soit le Graal, est aujourd’hui devenu quasiment mission impossible pour la grande majorité de la population.
Le développeur de quartiers, Matexi, et la plateforme de données immobilières, Realo, ont lancé un nouvel indicateur immobilier, qui analyse les prix des nouvelles constructions de maisons et d’appartements. La méthode est annoncée comme parfaitement académique et a considéré près de 200.000 données.
Selon le baromètre, les maisons neuves ont enregistré une hausse annuelle de 5,6 %, contre 3,9 % pour les appartements. Des hausses conséquentes, même si elles n’ont pas suivi la hausse fulgurante des prix des matériaux de ces dernières années.
Une grosse disparité entre régions et communes
Matexi et Realo ont établi une maison de référence (trois façades, 170 m², trois chambres, une salle de bains, jardin) et un appartement de référence (95 m², deux chambres, une salle de bains) pour comparer des biens comparables. La maison coûtait 370.161 euros au niveau national (390.134 euros en Flandre et 321.432 euros en Wallonie). L’appartement, pour sa part, revenait à 282.574 euros (295.924 euros en Flandre, 351.924 euros à Bruxelles et 257.415 en Wallonie). Ces prix s’entendent hors TVA. Notez toutefois qu’il y a une énorme disparité entre les communes : un appartement neuf coûte 169.946 euros à Quaregnon, contre 529.718 euros à Woluwe-Saint-Pierre. Pour une maison à Colfontaine, tablez sur 200.874 euros, contre 821.801 euros à Kraainem.
Bref, rajoutez la TVA (entre autres…) et vous obtenez rapidement des montants qui sont difficilement accessibles pour la classe moyenne. Pourtant, l’immobilier neuf est quasi la seule option pour atteindre le sacro-saint PEB A. Les très grosses rénovations arrivent parfois à un PEB B, mais le coût de ces maisons se rapproche alors de celui du neuf.