Les autorités européennes ont décidé de serrer la vis en ce qui concerne le bilan carbone des bâtiments neufs mais également des constructions existantes.
La volonté de plusieurs groupes politiques du Parlement européen est claire et nette : les logements existants devront avoir obtenu un PEB E pour 2030 tandis que les bâtiments neufs devraient être neutres en carbone d’ici 2028. Exit donc les classes F voire G sur l’échelle qui mesure la performance énergétique des bâtiments. C’est en tout cas l’ambition affichée par une partie de l’assemblée européenne dans sa course pour l’autonomie énergétique du Vieux-Continent ainsi que dans sa lutte contre le réchauffement climatique.
Une grande vague de rénovations !
Pour rappel, initialement, l’Europe plaidait dans un texte déposé en décembre 2021 pour que le minimum à atteindre soit fixé à F pour 2030 puis à E d’ici 2033. Le but était de lancer une grande vague de rénovations du bâti. Sauf que dans l’intervalle, une guerre suivie d’une crise énergétique sont passées par là…
Panneaux solaires obligatoires !
S’ajoute à cela le fait que le Parlement européen entend interdire les chauffages à combustibles fossiles (gaz naturel ou mazout) pour 2035, mais aussi obliger l’installation de panneaux solaires sur tout nouveau bâtiment dès 2028, du moins lorsque cela est techniquement et économiquement possible.
Rien n’est fait !
Autant de mesures ambitieuses coulées dans une résolution qui n’a pas réuni la moitié des suffrages de l’hémicycle européen. Si les Libéraux (Renew), les Sociaux-démocrates (S&D) et les Verts ont soutenu le texte, les Chrétiens démocrates (PPE) ont par contre été nettement moins enthousiastes. Autre obstacle à ce catalogue de bonnes intentions : le Parlement va devoir chercher un terrain d’entente avec le Conseil européen qui, pour sa part, est moins ambitieux. La messe n’est donc pas encore dite !