Le Gouvernement wallon a dévoilé un nouveau régime de primes qui vise à soutenir la rénovation énergétique des logements tout en luttant contre l’insalubrité. Des primes désormais plus simples à obtenir, surtout pour les revenus les plus modestes.
C’est avec une volonté de simplification que le Gouvernement wallon s’est lancé dans la réforme des primes à la rénovation. Cela se traduit notamment par un audit préalable aux travaux désormais moins contraignant et qui ne conditionnera plus l’ordre de réalisation de ceux-ci. Certains travaux pourront même être réalisés sans audit préalable. Un régime qualifié de “primes simplifiées” qui concerne les travaux allant jusqu’à 6.000 € contre 3.000 € actuellement. La prime chauffage durable demeure pour sa part exemptée d’audit. Cette mesure, initiée durant la crise énergétique, est prolongée jusqu’au 31 décembre 2025.
Priorité aux toits
Pour l’exécutif wallon, la priorité en matière de rénovation à vocation énergétique, c’est la toiture. Si ce type de travaux est généralement synonyme de coûts importants, c’est bien par là que s’échappe le plus gros des calories. La réforme met donc tout logiquement l’accent sur l’isolation des toits. Sols, murs et châssis ne sont pas pour autant oubliés.
Premier changement important : la simplification du calcul de la prime dont le montant ne sera plus calculé en fonction des kilowatts/heure économisés mais bien en euros/m2. Quant au montant à proprement parler, il sera calculé en fonction des revenus du ménage avec une prime de base revue à la hausse. Le montant du subside pourra atteindre dans certains cas jusqu’à 90 % de la facture totale ! À titre d’exemple, pour de nouveaux châssis, on passe d’environ 35 €/m2 à 65 €/m2.
Dites adieu au mazout
La même logique prévaut pour le remplacement d’une chaudière au mazout au profit d’un système de chauffage biomasse. La prime de base passe alors de 1.000 à 1.800 €, avec une possibilité de tripler celle-ci dans le cas de faibles revenus. Pour rappel, comme mentionné dans le Plan Air Climat Énergie, l’interdiction d’un système de chauffage au mazout est confirmée pour les nouveaux bâtiments dès le 1er mars 2025. Ce sera ensuite le cas pour les anciens bâtiments, en cas de remplacement, à partir du 1er janvier 2026.
La mise aux normes des installations électriques est également concernée avec une prime ici aussi en hausse, qui passe de 250 à 800 €, avec un montant pouvant grimper jusqu’à 1.600 € pour des revenus de maximum 60.000 €/an et une facture globale atteignant minimum 5.600 €.
Ce nouveau régime de primes est appelé à entrer en vigueur après sa deuxième lecture au gouvernement, soit avant le mois de juin, et après avis du Conseil économique et du Conseil d’État. Dans l’intervalle, des mesures transitoires sont prévues pour définir les travaux qui pourront bénéficier de ce nouveau régime. Toutes ces primes seront prochainement détaillées sur le site web de l’administration wallonne.