Cela ne vous a certainement pas échappé : les taux de crédit sont à la hausse. Face à cette inflation, la banque centrale européenne tente de réguler le jeu en rendant l’accès au financement plus onéreux.
Ce mécanisme a pour conséquence que, pour les crédits hypothécaires notamment, les taux ont plus que doublé depuis 2021 ! De quoi rendre tout projet immobilier plus cher tout en complexifiant l’accès au crédit et donc à la propriété. L’année dernière, la hausse des taux a débouché sur une dégradation du pouvoir d’achat immobilier qui est retombé à son niveau de 2008. Et sans surprise, sur l’ensemble de l’année 2022, la production de crédits a donc fortement chuté.
Vers un assouplissement des conditions d’accès ?
Dans ce contexte, les candidats acheteurs peinent à faire passer leur dossier auprès des banques car confrontés à bon nombre d’obstacles, dont les contraintes normatives qui imposent un certain taux d’endettement et une durée de crédit limitée dans le temps. Les banques, elles, connaissent une baisse d’activité et réfléchissent donc à assouplir les règles et conditions d’accès au sacrosaint crédit immobilier. Ces dernières, qui visent un objectif de stabilité financière, tout en évitant un excès d’endettement, ne doivent pas devenir un obstacle à l’accès au crédit et donc à la propriété de ménages qui sont pourtant bel et bien solvables.
Dans le même temps, les autorités publiques tout comme les institutions financières doivent garder un œil sur le risque de surendettement. L’une des solutions pour relancer la machine serait de légèrement relever ce taux d’endettement (actuellement fixé à 33 % en Belgique) tout en allongeant la durée d’emprunt (fixée pour sa part à 30 ans), deux mesures que seules les autorités fédérales sont à même de prendre.
Sans réelle volonté politique en la matière, les banques sont condamnées à ronger leur frein ou à faire preuve de créativité afin de pouvoir continuer à octroyer des crédits hypothécaires.