Décriées il y a encore quelques années pour leur côté énergivore, les villas de la seconde moitié du siècle dernier reviennent au goût du jour et attirent à nouveau les acheteurs.
Si l’on tient uniquement compte du score du certificat PEB, les villas des années 1960, 1970 et 1980 passent pour des élèves médiocres. Conçues à une époque ou l’isolation et la consommation des systèmes de chauffage étaient une préoccupation accessoire, celles-ci sont décriées pour leur côté énergivore et, a fortiori, pour l’investissement important qu’il faut leur consacrer pour les rendre plus sobres.
Il n’empêche, les professionnels de l’immobilier sont parvenus à rendre ces villas à nouveau attrayantes. Comment ? Tout simplement en apportant leur expertise au vendeur et, plus précisément, en l’aidant à fixer le juste prix, tenant cette fois compte d’une rénovation devenue indispensable.
L’expert ou l’agent va en fait aider le vendeur à déterminer les travaux qui sont nécessaires pour mettre le bien aux normes et évaluer sa valeur en tenant compte des travaux à prévoir et d’une série de paramètres comme la localisation de la maison. De quoi rendre le dossier du vendeur plus sérieux et, du coup, plus attrayant pour les acheteurs potentiels. En effet, pour susciter de la demande, il faut impérativement que le prix de vente soit juste et raisonnable. On est donc très loin de la période (il y a une dizaine d’années) où ce type de biens était complètement décrié et évité par les candidats acquéreurs.
De l’importance de la localisation
Avec l’explosion du télétravail, les villas des années 1960 à 1980 sont des biens particulièrement prisés en périphérie bruxelloise (Brabant flamand et Brabant wallon). Pour trouver des prix raisonnables, les acheteurs n’hésitent pas à se rendre jusqu’à Vossem en Flandre ou Braine-l’Alleud en Wallonie. Une tendance confirmée par le fait que bon nombre de développeurs et promoteurs bruxellois s’intéressent désormais eux aussi à ces zones, d’autant que Bruxelles manquent de terrains à construire et que les délais pour obtenir un permis battent des records de lenteur.
Enfin, on remarque aussi le succès des villas de cette époque situées dans des communes qui sont bien desservies en transports en commun assurant une connexion vers Bruxelles. C’est le cas d’Ottignies, de Wavre ou de Braine-l’Alleud, à l’inverse de communes comme Braine-le-Château, Chaumont-Gistoux ou Grez-Doiceau qui imposent pour leur part l’usage d’une voiture.
Ailleurs dans le pays, ces villas ont toutefois du mal à convaincre : leur consommation énergétique reste un gros frein à l’acquisition.