Les épisodes de sécheresse se multiplient dans de nombreux départements français. De quoi menacer des millions de maisons outre-Quiévrain.
C’est un problème sérieux qui menace des millions d’habitations chez nos voisins français. En effet, le réchauffement climatique engendre d’importantes répercussions sur certaines maisons, en particulier celles bâties sur un sol argileux. Pourquoi ? Car la sécheresse entraîne des mouvements de ces sols, ce qui provoque des fissures sur les murs des maisons.
Des pluies de plus en plus rares
On le sait, dans de nombreux départements français, les épisodes pluvieux se raréfient. Un manque de précipitations hivernales et printanières qui se répercute durant la période estivale sous forme de sécheresse. Un phénomène climatique alarmant, qui peut occasionner des fissures sur les maisons situées aussi bien dans le Sud que dans l’Est, le Centre ou encore l’Ouest de l’Hexagone.
Concrètement, durant les périodes les plus humides (automne, hiver et printemps), il se produit un mouvement de retrait-gonflement de ces sols argileux, ceux-ci ayant tendance à absorber l’humidité des pluies en se gorgeant d’eau. En revanche, en été, ils se rétractent sous l’effet de la chaleur et du manque d’eau. Les sols bougent et, du coup, les maisons se fissurent ce qui peut tout logiquement se révéler problématique pour la valeur d’un bien immobilier puisqu’au-delà de l’esthétique, cela peut également engendrer des soucis d’étanchéité à l’eau comme à l’air.
Un bâti de piètre qualité
S’ajoutent à cela des constructions qui, comparées à la Suisse, l’Allemagne, la Belgique ou encore l’Italie sont généralement de piètre qualité. En effet, après guerre, les facilités apportées par le béton et le développement du secteur de la construction, associées aux besoins nés de l’après-guerre puis du pic démographique, ont contribué à créer un urbanisme de masse partout en France. Des maisons construites à la va-vite, avec des matériaux de mauvaise qualité qui supportent peu voire mal tout mouvement de terrain.
À ce titre, les autorités françaises parlent d’une véritable bombe à retardement. En effet, sur les 19,2 millions de maisons individuelles en France, 10,4 millions (soit 54,2 % !), sont en zone d’exposition moyenne ou forte indique la cour des Comptes dans un rapport datant de février 2022.