Face à l’urgence climatique, Philippe Henry, le ministre de l’Environnement en Wallonie, annonce le planning : obligation de rénovation d’ici 2026 avec comme objectif un label D au minimum. Et il n’y aura pas d’exceptions !
Dans le cadre du Plan Air Climat Energie 2030, la Wallonie exige des améliorations significatives dans l’efficacité énergétique de ses bâtiments. D’ici 2026, les nouveaux propriétaires auront 5 ans pour obtenir un label D en performance énergétique. A partir de 2031, ils devront viser le label C.
Héritiers : de nouveaux acteurs de la transition
Cette obligation s’applique à chaque changement de propriété, y compris lors d’un héritage. Interpellé sur cette question par la députée libérale Françoise Mathieux, le ministre Ecolo confirme l’obligation de rénover. Selon lui, comme rapporté dans Sudinfo, « il est nécessaire de profiter des moments-clés dans la vie d’une habitation, pour en faciliter la rénovation. Les rénovations profondes, qui sont nécessaires pour améliorer substantiellement la qualité du bâti wallon, sont beaucoup plus facilement réalisables lorsque le bien n’est pas habité, ce qui arrive lorsque le bien change de main, que ce soit lors d’une vente classique ou lors d’un héritage »
Un ministre qui tape du poing sur la table mais qui se veut « rassurant »
Pour le ministre, atteindre le niveau D ne représente « pas une contrainte insurmontable ». Il argue que des investissements raisonnables, tels que l’isolation du toit et des optimisations du système de chauffage, peuvent permettre d’améliorer substantiellement la performance énergétique et le confort d’une habitation.
Il n’en reste pas moins que pour des héritiers, déjà soumis à de nombreuses obligations, cela reste un sacré investissement, notamment de par la pression fiscale subie lors d’un héritage, ainsi que par les obligations qui en découlent…