N’en déplaise aux détracteurs des éoliennes : une étude récente réalisée outre-Quiévrain tend à démontrer que celles-ci n’ont aucun impact significatif sur la valeur d’un bien immobilier situé à proximité.
C’est la très sérieuse ADEME, l’Agence de la transition écologique française, qui s’est penchée sur cet épineux sujet. Celle-ci a en effet réalisé et publié une étude sur l’impact des éoliennes sur la vente et la valeur des maisons, avec une méthode et des arguments qui sont aussi valables pour notre pays. En Belgique, aucune étude sérieuse sur le sujet n’a, pour l’heure, été menée. En revanche, la désinformation organisée autour de l’impact des éoliennes sur l’immobilier est très active…
Les conclusions de cette étude ont de quoi relativiser les affirmations avancées par les opposants aux éoliennes qui évoquent régulièrement l’effondrement de la valeur de maisons et de fermes situées à proximité des parcs éoliens terrestres. L’étude de l’ADEME est tout sauf anecdotique puisqu’elle a pris en compte plus d’un million de transactions immobilières réalisées entre 2015 et 2020 et se double d’une vaste enquête de terrain dans 20 communes françaises situées à moins de 5 km d’un parc éolien.
Un effet nul ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est sans appel puisque l’impact de l’éolien est nul à plus de 5 km et est qualifié de “très faible” dans ce périmètre, de l’ordre de -1,5 % sur le prix du m2, soit infiniment moins que les marges d’erreur de 10 à 20 % sur l’estimation des biens immobiliers en milieu rural !
Mais ce n’est pas tout !
En effet, cet impact minime apparaît par ailleurs comparable à celui d’autres infrastructures, telles que les pylônes électriques ou les antennes relais des opérateurs mobiles. Et l’ADEME d’affirmer que “cette étude permet de confirmer que les biens situés à proximité des parcs restent des actifs liquides, l’éolien ne bloquant pas les ventes”. Les dévaluations de l’ordre de 20 % et plus évoquées par les détracteurs seraient donc tout à fait fantaisistes et non fondées.
Quels critères déterminent le prix au mètre carré ?
Enfin, toujours selon cette étude, les trois principaux facteurs explicatifs qui déterminent le prix du m2 des maisons demeurent le caractère plus ou moins rural de la commune, le niveau de vie de ses habitants et, enfin, la proximité d’un site touristique.
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