JLL Real Estate Services, l’un des principaux consultants en immobilier professionnel, a récemment publié une étude sur les défis que devra relever Bruxelles en matière de rénovation énergétique de ses bureaux. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du boulot !
On le sait, l’Europe vise la neutralité carbone d’ici 2050. Un vaste chantier qui concerne bien entendu aussi notre pays et qui exige que l’on se lance dans des travaux de remise aux normes énergétiques mais aussi dans la recherche de solutions alternatives pérennes, dont la réaffectation de bureaux en logements. Dans la capitale, depuis 2010, quelque 1,7 million m² de bureaux ont d’ores et déjà été réaffectés de la sorte, dont 69 % en appartements. Mais c’est loin d’être suffisant.
“Sur base de la dernière date de construction ou de rénovation, nous estimons l’âge moyen du bâti tertiaire à Bruxelles à 24 ans. Si l’on se fonde sur le nombre d’immeubles et non la surface, on passe à 29 ans. Le stock de bureaux est donc vieillissant”, explique Pierre-Paul Verelst, auteur de l’étude et Head of Research BeLux chez JLL Real Estate Services. Plus précisément, selon ses calculs, seuls 2 millions m² du stock de bureaux dans Bruxelles disposent d’une certification verte BREEAM. De quoi l’amener à estimer que 84 % du parc de bureaux bruxellois, qui couvre une superficie totale de 13 millions m², ne répondent plus aux normes énergétiques en vigueur. Cela représente 11 millions m² de bureaux !
Pour répondre aux attentes des autorités européennes, il faudrait renouveler le stock de bureaux de 420.000 m² tous les ans dans la capitale, estime JLL Real Estate Services, soit 3 % du stock actuel. Un objectif qui ne sera envisageable que si l’on opte pour plus de pragmatisme mais également d’efficacité dans l’octroi des permis. De quoi mettre les autorités régionales encore un peu plus sous pression…