Les cas de décrochage d’onduleurs se multiplient dans le pays. Si c’est le cas, cet appareil se met en sécurité pour préserver l’installation photovoltaïque et celle-ci ne produit alors plus d’électricité.
Le phénomène est devenu récurrent et concerne de nombreux propriétaires de panneaux solaires : lorsque la luminosité est intense (principalement entre 10 et 17 heures) et que le réseau électrique local est très sollicité par la production solaire, il arrive que l’onduleur de l’installation photovoltaïque décroche. Encore marginal il y a quelques années, le problème se multiplie au sein de nombreux foyers belges au point de devenir un réel problème qui va contraindre les autorités publiques à investir massivement dans le réseau électrique.
Pourquoi l’onduleur décroche ?
Les décrochages d’onduleurs sont principalement dus à l’augmentation exponentielle du nombre d’installations photovoltaïques dans le pays, avec une hausse de près de 50 % en deux années ! S’ajoute à cela un réseau électrique qui n’est pas à la hauteur de la transition énergétique. Outre la production d’électricité verte par les particuliers, il faut aussi désormais faire face à une demande en électricité exponentielle, qui s’explique notamment par le boom des voitures électriques et des pompes à chaleur, très gourmandes en énergie. Seules solutions pour répondre à cette augmentation : renforcer le réseau électrique mais aussi sensibiliser la population à consommer lorsque la production d’électricité verte est la plus forte.
Que faire et qui contacter ?
En cas de décrochage régulier de votre onduleur, la meilleure chose à faire est de prendre contact avec votre gestionnaire de réseau électrique (Ores et Resa en Wallonie, Sibelga à Bruxelles et Fluvius en Flandre). En effet, pour pallier le décrochage de cet appareil indissociable de toute installation solaire, le gestionnaire peut agir localement, en ce compris chez le particulier. En effet, quand il s’avère que deux voisins injectent leur électricité sur la même phase, le gestionnaire peut rééquilibrer les phases pour permettre une injection plus forte sur le réseau.
Une intervention peut aussi être effectuée auprès de la cabine électrique la plus proche. Dans les quartiers qui comptent de nombreuses installations photovoltaïques, il est possible de régler le transformateur local pour lui permettre d’absorber une plus grande production d’électricité.
Mais ce ne sont que des mesures à court et moyen termes. A plus longue échéance, des travaux de renforcement du réseau s’imposent avec, notamment, un recâblage, le remplacement des cabines vieillissantes et le passage de 230 à 400 volts en triphasé. Une sensibilisation de la population sera tout aussi indispensable avec pour objectif d’arriver à une consommation synchrone. Autrement dit, nous allons devoir apprendre à consommer en temps réel, au moment où la production est la plus forte.