Le consortium SeaVolt, issu d’une collaboration interdisciplinaire entre Tractebel, DEME et Jan De Nul, s’apprête à installer sa première plateforme solaire flottante en mer.
Si cette plateforme, destinée à servir de cobaye durant plusieurs mois, se situe encore actuellement dans les eaux du port d’Ostende, depuis ce mois d’août, elle est remorquée au large, ancrée et mise en service pendant au moins un an. Objectif de cette première phase de tests : collecter des données concernant l’impact des vagues, de la pluie et des embruns marins sur huit panneaux solaires flottants. L’essai vise en fait à déterminer le niveau de protection nécessaire pour protéger les panneaux solaires contre l’eau de mer et les fientes d’oiseaux. “Il s’agit d’une première étape cruciale vers le développement de parcs flottants d’énergie solaire offshore à plus grande échelle”, a expliqué SeaVolt.
Outre une série d’essais techniques, l’installation test de SeaVolt permettra aussi d’examiner différents aspects écologiques. Divers matériaux seront ainsi évalués sur la base de la prévention d’effets néfastes sur l’environnement marin. “Les résultats des essais détermineront la sélection des matériaux pour le développement futur”, a aussi précisé le consortium.
Une mer du Nord pionnière
Une batterie de tests ciblés seront menés pour évaluer l’association du système de flotteur avec la culture de moules ainsi que l’élevage d’huîtres, deux défis très spécifiques qui viennent s’ajouter au simple fait de produire de l’électricité de manière stable et fiable.
Pour rappel, le gouvernement fédéral finance ce projet innovant à hauteur de 2 millions d’euros. “La mer du Nord est en train de devenir le moteur de notre indépendance énergétique. Ces panneaux solaires flottants ont le potentiel de générer 1 GW d’énergie verte supplémentaire dans les parcs éoliens, soit l’équivalent d’une centrale nucléaire. Avec ce projet d’essai qui ressemble à un laboratoire solaire en mer, nous prenons une avance unique dans un nouveau secteur”, a déclaré le ministre libéral de la mer du Nord, Vincent Van Quickenborne.
Les premiers panneaux solaires offshore à être mis en service seront installés d’ici deux à trois années, une fois la technologie actuellement éprouvée stabilisée et fiabilisée.