Si quelque 500 agents immobiliers exercent actuellement le métier de syndic, auxquels il faut ajouter près de 3.000 professionnels autorisés à combiner cette fonction avec celle de courtier, notre pays connaît aujourd’hui une pénurie qui malmène bon nombre de copropriétés.
Depuis plusieurs années, on déplore un manque d’intérêt pour le métier de syndic de copropriété dans le chef des jeunes qui se forment pour exercer au sein du secteur de l’immobilier au sens large. Malgré les efforts des instituts en charge de la formation de base et des fédérations actives dans le secteur, le nombre de syndics inscrits à l’IPI (Institut professionnel des agents immobiliers) est en diminution constante. Or, la législation impose à toute association de copropriétaires (ACP) de faire le choix d’un syndic… Sans lui, l’ACP est menacée de ne jamais pouvoir mettre en œuvre ce qu’elle a décidé. De quoi menacer de paralysie bon nombre de copropriétés !
Pourquoi cette pénurie ?
L’IPI, en collaboration avec l’Université Catholique de Louvain, a réalisé une étude visant à pointer les motifs de ce désamour pour le métier de syndic. Différents éléments ont été identifiés : les conditions de travail difficiles (avec, notamment, des assemblées générales tardives), un manque de reconnaissance de la part des copropriétaires et des honoraires trop faibles au vu de la charge de travail. En outre, en tant que représentant légal de l’ACP, le syndic est régulièrement sous le feu de la critique… La charge émotionnelle liée à cette profession est donc tout sauf négligeable.
Enfin, un autre défi majeur au sein de la profession réside dans la complexité croissante des réglementations liées aux installations techniques. À l’heure du “tout durable”, avec la multiplication des panneaux photovoltaïques, du boom de l’isolation et des bornes de recharge électrique ou encore des communautés d’énergie, la charge de travail pour le syndic n’a de cesse de s’accroître…
Dans ce contexte, les syndics professionnels se tournent tout logiquement vers les grandes propriétés, qui ont les moyens d’offrir un retour financier plus important pour un effort à peu de choses près, similaire. Les petites copropriétés sont donc les plus impactées par cette pénurie de professionnels. Malgré cela, comme on l’a vu, choisir un syndic demeure une obligation. Heureusement, des plateformes spécialisées pour choisir un syndic sont là pour informer, conseiller et aiguiller les copropriétés qui font face à ce type de difficultés. Un outil bien utile qui leur permettra de trouver réponses à leurs questions ainsi que des solutions concrètes, le tout avec une impartialité totale !