La production de pellets en Belgique peut-elle suffire à alimenter tout le marché belge ?
Dans le contexte d’une crise écologique globale, l’industrie du bois-énergie en Belgique souligne son potentiel significatif dans le paysage énergétique national. La production de pellets belges, majoritairement issus des résidus de transformation du bois résineux, semble en effet surclasser la demande actuelle du secteur résidentiel.
La Belgique face à sa dépendance énergétique
La Belgique, actuellement dépendante à hauteur de plus de 90% aux énergies fossiles, majoritairement importées, pourrait, aux dires de la Fédération interprofessionnelle belge du bois-énergie, trouver dans la filière bois-énergie une voie vers une plus grande autonomie. Cette dernière, s’appuyant sur des ressources locales, pourrait amoindrir la dépendance nationale vis-à-vis des pays exportateurs de combustibles fossiles et améliorer son bilan carbone.
Aujourd’hui, le chauffage représente environ 75% de la demande énergétique belge. Des trois régions, c’est la Wallonie, sans doute également pour des raisons géographiques, qui est la plus friande de bois.
Perspectives de l’industrie du pellet
Les capacités de production actuelles permettent théoriquement à la Belgique de viser une autosuffisance en matière de chauffage résidentiel grâce aux pellets. Les producteurs nationaux, ayant investi pour doubler leur capacité de production à 1.003.000 tonnes par an en 2022, se trouvent face à une consommation des ménages estimée à la moitié de cette quantité. Donc oui, la Belgique pourrait être autosuffisante en production de pellets, mais si la demande venait à doubler…