Une chute des ventes de 15,2 % ! Le marché immobilier est-il en pleine débâcle ? Le baromètre immobilier des notaires nous dresse le bilan !
Au niveau national, les transactions immobilières ont connu un tassement de 1,1%. Une diminution qui peut paraître insignifiante. Mais en regardant dans le détail, un chiffre surprend, à savoir celui qui indique la baisse des ventes de maisons et d’appartements : le baromètre des notaires parle de 15,2% d’actes de ventes en moins ! Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be, y voit deux raisons : « La hausse des taux d’intérêt et la situation économique générale ont clairement provoqué un refroidissement du marché ».
Disparités régionales et stabilité des prix
La Flandre a connu le plus fort recul, avec une baisse de 16,9% des ventes comparé à 2022. En Wallonie et à Bruxelles, les diminutions sont respectivement de 12,1% et 12,4%. Malgré ces baisses, les prix des maisons et appartements restent relativement stables, avec une légère hausse en moyenne nationale : le prix moyen s’établit à 322.780 euros, soit une légère hausse de 1,1% hors inflation. Pour les appartements, le prix moyen est annoncé à 264.792 euros, soit une hausse de 1,6 %.
Si Bruxelles reste toujours la région la plus chère, le prix moyen des maisons y a toutefois baissé en un an, tombant de 576.576 euros à 562.489 euros. Le prix moyen d’un appartement dans la capitale reste, quant à lui, bien supérieur à la moyenne nationale avec un prix de 280.520 euros.
En Wallonie, d’importantes disparités existent entre les provinces wallonnes. Par exemple, le Brabant Wallon affiche un prix médian pour une maison de 415.850 euros, tandis que dans le Hainaut, le coût moyen est de 195.078 euros.
En Flandre, une maison coûte en moyenne 358.677 euros (+3%), tandis que le prix moyen d’un appartement s’élève à 276.450 euros. Si le marché est si froid en Flandre, c’est probablement dû à l’obligation de rénovation, ainsi qu’à un retour de flamme, après des années très fastes, baisses des droits d’enregistrement obligent.
Pourquoi les prix ne baissent-ils pas ?
Les prix des matériaux, des coûts de construction, la pénurie de bien neufs sur le marché et l’importance croissante du PEB rendent les biens de qualité toujours plus attractifs, en dépit d’une demande globale en baisse. Ceux-ci s’échangent donc à des prix toujours plus élevés, ce qui compense les prix des biens à rénover qui se tassent. La moyenne des deux donne une stabilisation des prix, alors que la demande est en baisse. A noter que la hausse du prix des biens est à relativiser avec l’inflation.