Vous envisagez d’acquérir un bien immobilier au Luxembourg et vous demandez quelles sont les différences entre les normes énergétiques belge et luxembourgeoise ? On fait le point.
En Belgique, c’est le PEB qui fait office de Certificat de performance énergétique. Un document qui bénéficie d’un score différent en fonction de la région où l’on réside. En effet, un bien identique affichera un résultat distinct à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie. La faute aux méthodes de calcul et aux grilles de score, qui ne sont pas identiques d’une Région à l’autre. Un état de fait typiquement belge…
De manière générale, le certificat PEB est un document officiel qui évalue la performance énergétique d’un bien immobilier. En Belgique, il est légalement obligatoire de fournir ce certificat lors de la vente ou de la location d’une habitation. Le but principal étant d’informer les futurs acheteurs ou locataires sur l’efficacité énergétique du bâtiment qu’ils s’apprêtent à investir. Le PEB présente une série d’avantages comme le fait d’encourager le respect de la réglementation en vigueur, la transparence (les acheteurs ou locataires ont accès à des informations cruciales), l’identification d’éventuelles opportunités d’amélioration énergétique et, enfin, une certaine valeur ajoutée, un bon score PEB pouvant augmenter la valeur de la propriété. Le tout se fait à l’aide d’une échelle allant de A à G en Wallonie, de A++ à G à Bruxelles et de A à F en Flandre.
En Belgique, les certificats PEB sont établis par des certificateurs agréés par la région dans laquelle ils exercent. Un certificateur PEB bruxellois ne pourra donc pas réaliser le certificat PEB d’une maison à Zellik ou à Rixensart. Trois organismes régionaux sont chargés de veiller au respect des règles en vigueur : le SPW Energie en Wallonie, Bruxelles Environnement dans la capitale et la Vlaams Overheid pour la Flandre. Enfin, pour ce qui est du coût, compter environ 150 € pour une appartement et 250 € pour une maison.
Quid du Luxembourg ?
La situation n’est pas fondamentalement différente chez nos voisins luxembourgeois où, là, c’est l’Energiepass qui est en vigueur. Les bâtiments destinés à être habités sont en effet aussi classés selon leur performance énergétique. L’Energiepass donne des informations sur le besoin énergétique calculé du bâtiment et sur ses émissions de CO2. Il prévoit des classes de performance énergétique allant de A+ (la meilleure classe) à I (la plus mauvaise).
Ici aussi, l’établissement d’un Energiepass est obligatoire lors de la vente, la location, la transformation, l’extension ou encore la construction d’un bâtiment destiné à être habité. Au contraire de la Belgique qui privilégie uniquement les certificateurs agréés, au Luxembourg, ce document est à demander auprès d’un panel plus large, qui va des architectes aux bureaux d’ingénieurs-conseils en passant par des experts agréés par le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire. Les personnes qui sont habilitées à établir l’Energiepass doivent suivre une formation spécifique organisée par le Ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire.
Enfin, notez que le coût de l’Energiepass est nettement plus élevé que celui du PEB belge. Comptez en effet en moyenne 500 € pour un appartement comme pour une maison ! La liste des professionnels et organismes agréés au Grand-Duché peut être consultée ici.