La compétitivité chinoise met en péril l’industrie solaire européenne, avec le géant suisse Meyer Burger en première ligne.
L’industrie solaire européenne fait face à une menace grandissante : la chute drastique des prix des panneaux solaires chinois. Meyer Burger, géant suisse du photovoltaïque, se trouve particulièrement exposé, son site de Freiberg en Allemagne risquant la fermeture.
L’avalanche chinoise
Depuis la levée de la barrière douanière européenne en 2018, les importations de panneaux solaires en provenance de Chine ont presque quadruplé, représentant aujourd’hui près de 90 % du marché européen. Avec une telle surabondance, les prix furent quasiment divisé par deux en 2023, ce qui, évidemment, met en péril les fabricants locaux.
Un tournant stratégique
Face à cette situation, Meyer Burger envisage de fermer son site de Freiberg, inauguré il y a seulement deux ans et demi. Cette décision souligne l’incapacité de l’Europe à maintenir une production solaire à grande échelle viable face à la concurrence chinoise.
Manque de soutien politique
Le manque de soutien politique est également pointé du doigt. À l’inverse des États-Unis et de l’Inde, qui ont pris des mesures pour protéger leurs marchés locaux, l’Europe semble désemparée face à l’hégémonie chinoise dans le secteur solaire. Bref, on n’est pas sorti de l’auberge et le Vieux Continent risque fort une dépendance accrue à l’avenir…