Pour la première fois depuis plus d’une dĂ©cennie, le nombre d’agents immobiliers en Belgique diminue. On dĂ©crypte cela…
Pour la première fois en plus de douze ans, le nombre d’agents immobiliers en Belgique connaĂ®t une lĂ©gère baisse, passant de 10.987 en 2022 Ă 10.972 en 2023. Cette information, rĂ©vĂ©lĂ©e par l’Institut professionnel des agents immobiliers (IPI), marque un tournant dans un secteur qui a connu une croissance soutenue au cours de la dernière dĂ©cennie, avec une augmentation de 21% du nombre de professionnels.
Le secteur a évolué !
IPI rĂ©vèle que la composition du secteur a Ă©voluĂ© : parmi les agents recensĂ©s, 8.125 se consacrent Ă la vente et Ă la location en tant qu’agents immobiliers-courtiers, 564 opèrent comme agents immobiliers-syndics pour la gestion des copropriĂ©tĂ©s, et 2.283 sont habilitĂ©s Ă exercer les deux fonctions. A ce titre, il faut noter que la spĂ©cialisation gagne du terrain : la proportion d’agents exerçant Ă la fois comme courtiers et syndics a chutĂ© de 53% en 2017 Ă 20,8% en 2023
La distribution géographique des agents immobiliers reflète la diversité et les spécificités du marché belge. Bruxelles-Capitale demeure la région la plus dynamique, suivie de près par la Flandre occidentale et Anvers, ainsi que les provinces du Hainaut et du Brabant wallon en Wallonie.
Pour ce léger tassement ?
Selon Nicolas Watillon, prĂ©sident de l’IPI, cette diminution est synchronisĂ©e avec la stagnation du marchĂ© immobilier. « Le segment de la construction neuve, en particulier, est en difficultĂ©, et plusieurs facteurs sont en cause. Il y a le climat Ă©conomique incertain, les matĂ©riaux de construction sont devenus plus chers et les taux d’intĂ©rĂŞt sont toujours nettement plus Ă©levĂ©s qu’il y a quelques annĂ©es. En outre, les acheteurs potentiels doivent tenir compte d’un budget supplĂ©mentaire dans le cadre de la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique lors de leur acquisition »