Dimanche 31 mars, 330 personnes ont manifesté à Bruxelles pour un logement abordable, face à la crise immobilière. Leurs propositions sont assez chocs !
Le dernier jour du mois de mars 2024, Bruxelles a vu 330 citoyens manifestĂ© pour le droit au logement. RĂ©pondant Ă l’appel de la Coalition europĂ©enne d’action pour le droit au logement et Ă la ville, les manifestants ont parcouru les rues de la capitale pour souligner l’urgence d’un droit au logement « respectĂ© et accessible Ă tous ».
Un cri unanime pour la dignité
Dès 15h00, la station de mĂ©tro Comte de Flandre s’est remplie de slogans tels que "Les maisons pour les gens, pas pour l’argent". Le Rassemblement bruxellois pour le droit Ă l’habitat (RBDH), coorganisateur de l’Ă©vĂ©nement, a insistĂ© sur le fait que « l’accès Ă un logement digne et abordable est un droit fondamental ». Pour l’ASBL, un logement « n’est pas et ne devrait jamais ĂŞtre un bien marchand destinĂ© Ă faire fructifier un investissement ».
Pour l’ASBL, il est largement contestable que ce marchĂ© reste dominĂ© par le privĂ©, avec des enjeux « l’objectif premier est de maximiser le profit sur les transactions ». L’organisme a Ă©galement rappelĂ© que « des milliers de personnes en Belgique peinent Ă trouver un logement dĂ©cent Ă un prix proportionnel Ă leurs revenus, voire Ă se loger tout court. Parmi elles, on retrouve en premier lieu les mères cĂ©libataires, les personnes sans chez-soi, les personnes d’origine non-belge ou encore les personnes racisĂ©es ».
Quelles solutions ?
Le RBDH appelle Ă une augmentation significative du nombre de logements sociaux et Ă la mise en place de mesures strictes pour contrĂ´ler et rĂ©duire les loyers. Ils parlent Ă ce sujet, d’un quota minimum de 60% de logements sociaux dans tous les grands projets de logement public, et de 100 % sur les terrains publics. Les promoteurs privĂ©s devraient, quant Ă eux, avoir l’obligation de rĂ©aliser de « 25% de logements sociaux dans tous leurs projets ».
Parmi leurs autres revendications, figurent la rĂ©duction des loyers de 20% sous la grille de rĂ©fĂ©rence actuelle, l’enregistrement obligatoire des baux, et la fin des expulsions sans solution de relogement.