Ce sont nos confrères de L’Echo et De Standaard qui l’écrivent : il ne reste plus rien dans les caisses de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB), ce qui signifie que les chances de voir de nouveaux projets de logements sociaux sont à peu près nulles ! Quelles solutions ?
On le sait, la capitale fait face à une grosse pénurie de logements, une crise accentuée par la flambée des prix : près de 50.000 candidats locataires sont sur liste d’attente ! Le temps d’attente en moyenne ? 12 ans ! Autant dire que face à de tels chiffres, les 3.000 logements sociaux proposés ces 5 dernières années font pâle figure. Pourtant, ce chiffre est un record ! Un record qui a malheureusement fait fondre les trésoreries de la SLRB…
Pour assumer ses engagements, la SLRB a pourtant besoin de 300 millions d’euros. Pour info, à ce sujet, les financements sont assumés pour moitié par la région et pour l’autre moitié, par la SLRB sur ses fonds propres… Comprenez, vu l’état des finances de cette dernière, un prêt financier. Bruxelles, exsangue elle aussi, hésitant à donner son feu vert pour la moitié de cette somme, l’organisme prêteur (à savoir Belfius) n’est franchement pas chaud pour libérer les autres 150 millions d’euros ! Bref, quel avenir pour les logements sociaux?
La solution AIS ?
Pour les libéraux, la solution est claire : il faut en finir avec ces logements sociaux et les remplacer par des AIS (Agences Immobilières Sociales). Les logements ne sont ainsi plus achetés par les organismes publics mais par des privés qui, moyennant des régimes fiscaux favorables, confient leurs biens à ces agences qui les proposent à des locataires aux revenus limités. Voilà qui ferait l’effet d’une bombe dans le paysage immobilier social…