Depuis janvier 2024, les locataires bruxellois peuvent prétendre à un droit de préemption lorsqu’ils louent un logement mis en vente. Cette mesure, voulue par Nawal Ben Hamou, la secrétaire d’État bruxelloise au Logement, visait à favoriser l’accès à la propriété. Cependant, la réalité sur le terrain est décevante : près d’un an après, la plupart des locataires ne font pas usage de ce droit.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Selon les réseaux immobiliers ERA, Trevi, et d’autres agences comme We Invest et Latour & Petit, le constat est sans appel : très peu de transactions ont vu un locataire se transformer en acheteur. "Aucun locataire n’a encore fait valoir son droit de préférence depuis janvier 2024", rapporte Andreea Coman d’ERA Real Estate, citée par L’Echo. Pour Quentin Pinte de Latour & Petit, "ce n’est rien du tout", évoquant 3 cas sur 330 transactions.
Opposition des professionnels
La mesure est aussi contestée par les agents immobiliers. Federia et le CIB, appuyés par une cinquantaine de professionnels, ont introduit un recours devant la Cour Constitutionnelle. Charlotte De Thaye, de Federia, critique une mesure "qui complexifie le processus de vente" et regrette le manque de concertation.