Choisir entre un contrat fixe et un variable auprès de votre fournisseur d’électricité peut se révéler décisif pour votre portefeuille. Et le moment est venu de vous intéresser à cette question.
Alors que les prix de l’électricité connaissent une légère hausse ces dernières semaines, la question de souscrire un contrat fixe ou variable refait surface. Si la situation actuelle reste loin des records atteints lors de la crise énergétique, choisir la meilleure formule pour votre consommation d’électricité peut néanmoins impacter significativement le montant de vos futures factures.
Le contrat fixe : l’assurance contre les imprévus
Un contrat fixe, à l’image d’un crédit hypothécaire à taux fixe, offre une protection contre les fluctuations imprévues des marchés, mais à un coût généralement plus élevé. En cas de crise, qu’il s’agisse du sabotage d’une infrastructure clé à l’image d’un gazoduc ou de nouvelles tensions géopolitiques, cette option peut se révéler rassurante. Cependant, le surcoût lié à cette “assurance” varie selon les fournisseurs et les régions.
D’après la CREG, le régulateur fédéral de l’énergie, le surcoût annuel d’un contrat fixe par rapport à un contrat variable était, en novembre dernier, de :
– 140 € en Wallonie,
– 35 € à Bruxelles,
– et 89 € en Flandre.
La durée du contrat fixe est également un critère crucial. Un contrat d’un an offre une protection limitée dans le temps, tandis qu’une formule à durée indéterminée, si elle peut sembler attrayante, permettra néanmoins au fournisseur de modifier les tarifs après préavis, réduisant ainsi la sécurité promise.
Le variable, entre opportunités et incertitudes
Le contrat variable, moins cher à la souscription, suit l’évolution des prix des marchés de gros. Cette volatilité peut être une opportunité pour les consommateurs disposés à prendre un risque calculé, mais elle peut aussi réserver de mauvaises surprises en cas de flambée des prix.
Des offres variables très compétitives existent. En novembre, par exemple, Mega proposait une formule variable prépayée en Wallonie estimée à 495 € par an (pour une consommation moyenne de 3.500 kWh). Cependant, cette formule nécessite un paiement anticipé sur 12 mois, ce qui peut exposer les clients à des pertes en cas de faillite du fournisseur.
À votre calculette
Le choix entre fixe et variable dépend de votre appétence au risque, de vos capacités financières (paiement anticipé ou non) et des prévisions du marché. La comparaison des offres disponibles reste essentielle, car les écarts de prix entre fournisseurs peuvent être significatifs, même pour des formules similaires. Face à un marché en constante évolution, il est judicieux de s’appuyer sur les analyses mensuelles de la CREG et de surveiller de près les fluctuations pour faire un choix éclairé.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site de la CREG et notamment son CREG scan qui permet de comparer le contrat énergétique que vous avez conclu avec l’offre actuellement disponible sur le marché.