Le PEB, indicateur clé sur le marché immobilier, influence fortement les prix : les logements performants sont prisés, tandis que les énergivores déclinent.
Le certificat de performance énergétique des bâtiments (PEB) s’impose comme un facteur déterminant sur le marché immobilier, selon le baromètre annuel du réseau ERA. Avec une différence de prix atteignant 44 % entre un logement classé A et un autre classé F, l’intérêt pour les habitations performantes énergétiquement est en forte hausse.
"Le PEB est devenu incontournable. Les acheteurs le demandent explicitement", souligne Johan Krijgsman, CEO d’ERA. Le réseau a même intégré ce critère dans son moteur de recherche, preuve de son importance croissante.
Des prix qui évoluent doucement
Malgré un ralentissement de la hausse des prix (1,4 % pour les maisons et 2,4 % pour les appartements en 2024), certaines tendances marquent le marché :
- Les prix en centres-villes ont reculé de 0,9 %, une première en douze ans.
- À Bruxelles, les appartements ont vu une légère hausse de 0,6 %, mais les délais de vente atteignent 142 jours en moyenne (+15 jours).
En Wallonie, le prix des maisons a progressé de 1,9 %, tandis qu’en Flandre, des disparités notables persistent : un bien coûte 11 % plus cher à Louvain qu’à Anvers, mais reste 39 % moins cher à Roulers.
Investir dans les logements énergivores : une opportunité ?
Avec l’écart de prix grandissant entre les logements performants et énergivores, ces derniers attirent de plus en plus les investisseurs. Les labels D, E ou F sont perçus comme des opportunités de rénovation, à condition que les réglementations restent stables.
Cependant, la tendance est claire : les logements inefficaces énergétiquement perdent en valeur. En 2024, ceux classés E et F ont chuté de 1,2 %, tandis que les améliorations énergétiques ont boosté les prix de 4,7 %.
"Un écart de prix trop important pourrait inciter à acheter un logement énergivore pour le rénover", estime Johan Krijgsman.