À partir de 2028 en Flandre, la législation imposera aux nouveaux propriétaires de logements avec un label PEB E ou F de rénover sous 6 ans pour obtenir au moins le label D. Et pourtant, seulement 1 Belge sur 5 semble motivé à dépasser cette barre minimale.
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Selon un récent sondage signé Batibouw, 44 % des Belges visent des rénovations avec comme objectif d’atteindre un label au-dessus de D. Parmi eux, 35 % veulent agir rapidement. Mais pour 34 % des sondés, le label D est une ligne d’arrivée suffisante, sauf si leur portefeuille permet davantage. Quant à ceux qui rejettent toute idée d’aller au-delà du label D, ils représentent 21 % de la population. Les francophones (26 %) sont ici plus réticents que les néerlandophones (18 %), ce qui est assez logique, ces derniers ayant une contrainte légale…
Bon à savoir, outre la règle flamande expliquée dans l’intro, à Bruxelles, d’ici 2033, tous les logements devront atteindre l’objectif 275, autrement dit, une consommation maximum d’énergie primaire de 275 kWh/m²/an.
L’âge : un frein à l’ambition
Un facteur clé ressort : l’âge des propriétaires. Plus ils sont âgés, plus ils hésitent à viser des rénovations ambitieuses. En cause ? Les coûts, l’énergie à investir ou tout simplement une vision à plus court terme.
Combien coûte une rénovation ?
Au cours de l’année passée, 26 % des Belges ont investi dans des travaux. Côté budget :
- 23 % ont dépensé moins de 5 000 euros,
- 34 % entre 5 000 et 15 000 euros,
- 38 % ont dépassé les 15 000 euros.
Pour l’avenir, 54 % des répondants envisagent des rénovations, dont un tiers de manière "très probable".