Primes à la rénovation en Wallonie : la douche froide avant Batibouw !

Les primes à la rénovation en Wallonie prennent un sérieux coup de rabot. Dès le 14 février, un régime transitoire réduit drastiquement les aides.

Le gouvernement wallon a tranché : fini la générosité des primes à la rénovation. Face à des dépassements budgétaires jugés incontrôlables, un système transitoire entre en vigueur dès ce 14 février. L’objectif ? Limiter la casse financière sans tout supprimer. Et surtout, éviter un moratoire brutal comme à Bruxelles. Ce régime temporaire restera en place jusqu’au 1er octobre 2026, date à laquelle une nouvelle mouture "plus lisible et efficace" prendra le relais.

Coup de rabot sur les montants

Concrètement, l’aide financière va fondre :

🔹 Réduction de 60 % en moyenne des primes de base
🔹 Plafonds d’intervention abaissés à 70 % pour les revenus jusqu’à 38.300 € et 50 % jusqu’à 114.400 €
🔹 Fin des primes pour les ménages les plus aisés

Adieu aussi aux "petits travaux sans audit", tandis que l’obligation d’audit disparaît pour l’isolation de toiture. Même sanction pour les primes chauffage, dont la suppression est avancée et devrait survenir dans le courant de cette année.

Quid des dossiers en cours ?

Pour ceux qui ont déjà introduit une demande avant le 14 février, pas de panique : ils bénéficieront encore des conditions en vigueur. Idem pour ceux ayant déjà entamé des travaux, à condition d’avoir réservé leur droit avant le 28 février. Les demandes de prêt à taux zéro (Rénopack) déjà déposées seront également traitées selon l’ancien régime.

Vers un système durable… et soutenable ?

Si ce tour de vis est un électrochoc, le gouvernement veut rassurer : cette refonte vise à rendre le système viable sur le long terme. La gestion des primes sera améliorée, avec un traitement des dossiers plus rapide et une fusion des équipes logement-énergie d’ici avril 2025. Dès octobre 2026, un nouveau régime global prendra la relève, aligné sur les objectifs européens de neutralité carbone d’ici 2050.

"Nous avons un vrai respect de la parole publique et nous l’assumons", a déclaré le ministre-président Adrien Dolimont. Une manière de dire que la fête est finie… mais pas complètement annulée.