Le gouvernement fédéral met un terme à la déduction des intérêts pour les emprunts contractés sur des logements autres que la résidence principale. En clair, ceux qui achètent une maison ou un appartement pour le louer ne pourront plus alléger leur facture fiscale grâce aux intérêts de leur prêt !

Si cette annonce a d’abord semé le doute, le ministre des Finances, Jan Jambon, a clarifié les choses : la suppression ne sera pas rétroactive avant 2024. Autrement dit, elle ne s’appliquera qu’à partir de la prochaine déclaration d’impôts. Une maigre consolation ?
"Une rupture de contrat" selon l’opposition
Le député Vincent Van Quickenborne (Open Vld) ne décolère pas. En commission des Finances, il a accusé le gouvernement de « déchirer des contrats du jour au lendemain », une décision qui, selon lui, pourrait être contestée devant la Cour constitutionnelle. Il rappelle qu’en 2013, une mesure similaire concernant les logements passifs avait été annulée.
Mais Jan Jambon reste confiant : "La mesure tiendra la route sur le plan juridique". Pour lui, il s’agit d’un effort nécessaire face au déficit budgétaire préoccupant du pays.
Qui va payer la note ?
Derrière cette réforme, le gouvernement veut rééquilibrer les finances en ciblant ceux qui peuvent, selon lui, le plus contribuer : les investisseurs immobiliers. "Les épaules les plus solides doivent faire leur part", insiste le ministre. Pour apaiser les critiques, une réduction d’impôts de 1,5 milliard d’euros est prévue, "en particulier pour la classe moyenne qui travaille", précise Jambon. Mais reste à voir si cela suffira à calmer la fronde des propriétaires…