La Chine baisse ses taux et réserve bancaire pour relancer l’immobilier et l’économie. Une manœuvre calculée… et urgente !

La Banque centrale chinoise sort le chéquier et les outils de précision pour soutenir une économie en mode léthargie. Pan Gongsheng, gouverneur de l’institution, a annoncé deux mesures phares : une baisse du taux de réserve obligatoire des banques de 0,5 point et un taux de repo inversé ramené à 1,4 %. Traduction : les banques vont pouvoir prêter plus facilement, et donc — c’est le plan — redynamiser les crédits immobiliers.
Le BTP chinois a le moral dans les chaussettes
Ce n’est un secret pour personne : le secteur immobilier chinois est en mode "grue figée". Des chantiers arrêtés, des acheteurs refroidis, des promoteurs endettés jusqu’au cou. Face à cette crise prolongée du logement, Pékin vise un redémarrage en douceur : le taux d’emprunt pour les primo-accédants sur plus de cinq ans passe ainsi de 2,85 % à 2,6 %. Un petit pas pour le taux, un grand bond espéré pour le marché.
Entre innovation, consommation… et panique diplomatique
Mais ce geste n’est pas uniquement réservé aux fans de parpaings : selon Pan Gongsheng, l’objectif est aussi de "soutenir l’innovation technologique" et de "stimuler la consommation". Un bel éventail d’intentions pour une économie confrontée à la faible demande intérieure et à une guerre commerciale façon bras de fer sino-américain.
Les tensions avec Washington font peser un risque de récession mondiale, avertissent les économistes. En mars, les exportations chinoises ont bondi de 12 %, preuve que les entreprises locales anticipent les sanctions commerciales…