Cela peut paraître curieux pour certains observateurs : à l’achat d’un bien que l’on destine à une mise en location (soit un bien d’investissement), les banques réclament souvent un plus gros effort financier de la part du client qu’à l’achat d’un bien propre, destiné à l’habitation. Pourquoi cette différence, alors qu’un bien d’investissement va justement augmenter les revenus du client ?

Dans une vidéo du Rendez-Vous des proprios, Davy Courteaux reçoit Cédric Matte, Directeur Retail de chez CBC Banques. Et ce dernier nous éclaire justement sur ce point qui peut paraître paradoxal au premier regard…
« Effectivement, pour un bien qui va être mis en location, on va demander un effort plus important », confirme Cédric Matte. Pourquoi ? « On est dans un autre schéma, c’est un bien d’investissement. Ce qu’il faut bien voir c’est la viabilité de l’investissement et la manière dont l’investissement va être financé. Si vous êtes déjà propriétaire d’un bien et que vous désirez avoir un revenu complémentaire avec un bien d’investissement, en général, ce que l’on constate, c’est que le loyer perçu ne couvrira jamais l’emprunt du montant total. Donc si on veut que ce soit viable, il faut qu’il y ait un effort propre au départ, pour que le remboursement du crédit soit plus ou moins équivalent au loyer qui sera perçu ! Il ne faut pas oublier non plus que le loyer ne couvre pas tout : il y a aussi d’autres frais comme le précompte, les assurances… »