Le secteur de la construction voit d’un mauvais œil l’harmonisation de la TVA à 9 % : elle pourrait achever un marché déjà vacillant.

Les syndicats et employeurs du secteur de la construction, réunis au sein du Conseil central de l’Économie (CCE), sont unanimes : passer les taux réduits de 6 % et 12 % à un taux unique de 9 % serait une très mauvaise idée. Selon eux, cette mesure « plongerait davantage le secteur dans la crise », déjà bien ancrée dans les fondations.
Une marche arrière surprenante
Ce qui agace particulièrement les partenaires sociaux, c’est le virage à 180° du gouvernement. En 2023, ils avaient obtenu que le taux de 6 % soit maintenu et élargi à tous les travaux de rénovation, de démolition et reconstruction à partir du 1er juillet 2025. Et voilà qu’on reparle d’une hausse à 9 %. Le CCE n’en revient pas : « C’est incompréhensible, d’autant plus que les effets positifs du régime actuel sont évidents », déplore l’organisme.
Effet domino en vue
Les conséquences, selon le CCE, seraient multiples : ralentissement des chantiers, crise du logement aggravée, frein à la rénovation énergétique, et emplois menacés dans le bâtiment. Rien de très solide, donc. Les partenaires sociaux plaident pour maintenir le taux réduit de 6 %, voire l’étendre aux logements sociaux, plutôt que de couler le secteur sous le poids d’une harmonisation mal calibrée.