En Belgique, une maison coûte désormais 346.218 € en moyenne. En Wallonie, les prix s’envolent, mais pas autant que dans votre imaginaire.
D’après le dernier baromètre immobilier de Fednot, le prix moyen d’une maison en Belgique atteint désormais 346.218 €, soit une hausse de 5 % par rapport à l’année 2024.
Mais ce chiffre national, bien que déjà salé, masque des disparités régionales criantes. Car toutes les régions n’avancent pas au même rythme – ni avec le même portefeuille.
Wallonie : des hausses à deux chiffres
La grande surprise de 2025, c’est l’envolée des prix en Wallonie : +12,9 % pour les maisons, avec un prix moyen de 269.551 €. Cette région longtemps plus abordable voit désormais son marché s’agiter, avec des hausses qui rappellent les années folles de l’après-Covid.
« Cette hausse des prix diminue quelque peu », tempère Sophie Maquet, porte-parole de notaire.be. « Elle était de +17,8 % au premier trimestre. » Et si le prix moyen wallon reste inférieur à la moyenne nationale, il grimpe plus vite, et de façon beaucoup plus marquée qu’ailleurs. Les effets de la réforme des droits d’enregistrement, avec son taux réduit à 3 %, se font clairement sentir.
Province par province : où est-ce (encore) abordable ?
En tête des hausses :
- Province du Luxembourg : +14,8 % (296.935 €)
- Province de Liège : +12,3 % (260.941 €)
- Province de Namur : +10,7 % (271.844 €)
- Province du Hainaut : +10,1 % (216.449 €)
Et la palme de la maison la plus chère revient bien entendu au Brabant wallon : 446.799 € de moyenne. Une progression « modérée » de +7,1 %, mais le niveau de base est déjà élevé !
Flandre : solide mais plus calme
La Flandre reste fidèle à elle-même : stable, chère, et légèrement à la hausse. Le prix moyen d’une maison y est de 376.462 €, soit une progression de +2,4 % par rapport à 2024.
Par province :
- Brabant flamand : 432.526 € (+2,2 %)
- Anvers : 408.915 € (+3,6 %)
- Flandre orientale : 360.957 € (+2,6 %)
- Flandre occidentale : 331.888 € (+0,1 %)
- Limbourg : 336.548 € (+3,8 %)
On le voit, les hausses sont modérées, mais les prix restent élevés. Le marché flamand reste très tendu, notamment autour des grands centres urbains.
Bruxelles : intouchable et à peine en hausse
À Bruxelles, inutile de chercher une maison « raisonnable » : la capitale reste une forteresse immobilière, avec un prix moyen de 577.108 € pour une maison (+1,2 %). Une hausse presque symbolique, mais sur une base déjà stratosphérique.
Et les perspectives ne sont pas plus réjouissantes pour les mois à venir : rareté de l’offre, pression démographique, peu de constructions neuves…
Pourquoi ces hausses maintenant ?
Il y a bien sûr la réforme fiscale en Wallonie, qui a redonné des marges de manœuvre aux primo-acquéreurs en réduisant les fonds propres nécessaires pour acheter. Ce changement a provoqué une reprise de la demande, donc une tension sur les prix.
Mais ce n’est pas tout. Le retour de la confiance joue également un rôle. Après avoir longtemps attendu des taux hypothécaires plus bas, les acheteurs ont compris que les 1 % d’antan ne reviendraient pas.
« Un bien de qualité va attirer un grand nombre de candidats. Et une surenchère va s’installer », observe Sophie Maquet. « Une dynamique assez semblable à la période que l’on a vécue durant le Covid. »
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